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Oklahoma : le lien entre exploitation de gaz de schiste et tremblement de terre démontré

Tremblements de terre entre 1980 et 2015 en Oklahoma.

L'Etat américain a lancé un site web pour répondre aux inquiétudes des habitants.

L’exploitation des pétroles non conventionnels n’est pas sans risque pour la nature. En Alberta, au Canada, les sables bitumineux posent question ; une problématique explorée dans le jeu Fort McMoney, dont Libération est partenaire. Plus au sud, c’est la production de gaz de schiste qui inquiète. Et cause notamment des tremblements de terre.

En Oklahoma, aux Etats-Unis, les séismes se succèdent de plus en plus fréquemment. Au mois d’avril, cet Etat a même lancé un site web sur la question pour répondre aux inquiétudes des habitants. «Le nombre moyen de tremblements de terre est environ 600 fois supérieur aux moyennes historiques», énonce le site en introduction.

«Il n’y a pas de lien entre la fracturation hydraulique et les tremblements de terre», explique le site. En revanche, il est établi que l’infiltration d’eau usée résultant de la fracturation est responsable du nombre grandissant de tremblements de terre. Pour aider les gaz de schiste à sortir, ces eaux sont réinjectées. Mal réinjectées, elles peuvent en effet devenir la cause de tremblement de terre.

Ce risque de séismes a poussé les services géologiques américains (USGS) à revoir leur modèle de sismologie pour y ajouter les tremblements de terre provoqués par l’homme. La position est nouvelle de la part de l’Oklahoma. En octobre, la gouverneure avait nié une fois de plus tout lien de cause à effet entre exploitation de gaz de schiste et séisme, rappelle le New York Times. Mais ce revirement n’a pas encore convaincu l’industrie du pétrole, qui conteste les analyses et demande des recherches plus poussées. Tout en continuant à forer.

Sur la carte réalisée à partir des données du site earthquakes.ok.gov, chaque point représente un tremblement de terre.



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