Ces oies arctiques ont vite trouvé une nouvelle route migratoire

Notre Planète se réchauffe. Et cela perturbe la biodiversité. Les animaux qui se reproduisent en Arctique, notamment. La question que se posent les scientifiques est la suivante : sauront-ils s’adapter et s’adapter assez rapidement au changement climatique que nous leur imposons ? Une étude menée à l’université d’Aarhus (Danemark) apporte aujourd’hui une réponse encourageante.

Les chercheurs étudient en effet la population norvégienne d’oies à pied rose depuis plus de 35 ans. Il y a 20 ans, ils ont élargi leurs données aux populations de Suède et de Finlande. Et en 2018 et 2019, ils ont équipé des oies de balises GPS pour suivre leur migration.

Des chercheurs ont pu observer la naissance d’une nouvelle population d’oies qui s’est formée en réponse au réchauffement climatique anthropique. En changeant sa route migratoire. © Jesper Madsen, Université d’Aarhus, Current Biology
Des chercheurs ont pu observer la naissance d’une nouvelle population d’oies qui s’est formée en réponse au réchauffement climatique anthropique. En changeant sa route migratoire. © Jesper Madsen, Université d’Aarhus, Current Biology

Tous ces travaux montrent qu’une partie de la population étudiée a ouvert une nouvelle route de migration plus à l’est. Une route qui mène aujourd’hui déjà plus de 4 000 oies à se reproduire dans le nord de la Russie, à quelque 1 000 kilomètres du Svalbard où elles prenaient traditionnellement leurs quartiers. De quoi donner naissance finalement à une population d’oies à pied rose distinctes de la population initiale. Même si elle n’est pas encore génétiquement ou démographiquement isolée.

Les chercheurs semblent aussi montrer que d’autres oiseaux commencent à suivre cette nouvelle route. Une preuve de plus de l’importance de l’apprentissage social sur une planète en mutation.

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