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Oh ! Tiger Mountain Un «autel païen»

Sous pseudo, Mathieu Poulain confirme son rôle de locomotive de la scène pop marseillaise avec son troisième album, dont il décrypte le visuel aussi bricolé que mystique.

Le miroir

«Au départ, je voulais que mon visage apparaisse dans le miroir comme celle de l’auteur-compositeur-interprète. Mais on n’arrivait pas à obtenir une jolie réflexion du flash sur le miroir. Alors je l’ai sali, pour éviter le reflet, et avec de l’huile d’olive pour donner une touche méridionale. Mais on me voit si on fait attention, et Nicolas est caché derrière avec les bras devant pour prendre la photo. La réalisation est très artisanale, avec un halogène Ikea pour éclairage. Derrière sur la droite, on aperçoit le convecteur bon marché, typique des appartements de location, qui nous sert de chauffage. Et le truc rouge en haut, c’est une jardinière, devant l’entrée de ma petite cour intérieure !»

Le lieu

«La photo a été prise chez moi, où j’ai enregistré ce disque. Quand j’y ai emménagé, ma copine Marine possédait déjà cette applique murale un peu baroque. On accumule plein de petits objets sur cette applique. Elle est devenue mon autel païen et ressemble de plus en plus à ces objets d’art naïf qui sont notamment exposés à la Halle Saint-Pierre à Paris. A la manière de cet album, qui est ambitieux mais qui a été enregistré sans moyens, je voulais que la pochette ait un côté bricolé. Je ne voulais pas d’une photo d’art trop léchée. C’est mon copain Nicolas Viegeolat [chanteur du groupe marseillais Nasser, ndlr] qui a pris la photo.»

La grenouille

«C’est le seul élément qui était déjà sur l’applique avant mon arrivée dans cet appartement. On a mis à la grenouille une petite écharpe dorée pour lui donner un côté royal. Dans mon esprit, cet autel est mon deal avec la mort, et le roi grenouille, je le vois un peu comme la divinité vaudou Papa Lebga, qui est un passeur, un lien, entre le monde des morts et le monde des vivants. La grosse tête de mort est un cadeau que j’ai fait à ma copine (...)

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