Officiers mutinés: Caracas pointe du doigt un parti d'opposition

Le ministre de l'Information vénézuélien, Jorge Rodriguez. Le gouvernement vénézuélien a déclaré mardi que le groupe d'officiers qui avait dérobé des armes dans le cadre d'une mutinerie avortée lundi en avait remis une partie à une formation d'opposition, Volonté populaire, qui a démenti. /Photo prise le 22 janvier 2019/REUTERS/Miraflores Palace

CARACAS (Reuters) - Le gouvernement vénézuélien a déclaré mardi que le groupe d'officiers qui avait dérobé des armes dans le cadre d'une mutinerie avortée lundi en avait remis une partie à une formation d'opposition, Volonté populaire, qui a démenti.

Le ministre de l'Information, Jorge Rodriguez, n'a fourni aucun élément de preuve à l'appui de ses accusations.

Une quinzaine d'officiers ont attaqué un poste de la Garde nationale dans le quartier de Cotiza à Caracas, à un kilomètre seulement du palais présidentiel de Miraflores.

Volonté populaire a parlé de "mensonges et de manipulation" de la part du pouvoir et déclaré que son combat pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays était uniquement pacifique. Dans un communiqué sur Twitter, cette formation d'opposition a accusé Jorge Rodriguez de chercher à faire oublier le mécontentement au sein de l'armée en accusant le parti d'avoir subtilisé des armes.

Les responsables gouvernementaux parlent souvent de Volonté populaire comme d'une organisation terroriste, et ce parti se dit la cible de manoeuvres d'intimidation.

"Certains de ceux qui ont dérobé les armes hier ont avoué qu'elles avaient été remises à des civils appartenant à la cellule terroriste Volonté populaire", a dit le ministre à la télévision.

Selon Jorge Rodriguez, les officiers impliqués dans la mutinerie ont volé 51 fusils et les autorités n'en ont récupéré que 40.

(Corina Pons; Eric Faye pour le service français)