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Odon : le nouvel outil qui va révolutionner l'accouchement

Odon : le nouvel outil qui va révolutionner l'accouchement

Le CHRU de Besançon teste actuellement un dispositif permettant aux femmes d’accoucher sans ventouse, spatules ni forceps.

Odon. Un mot dont vous ignorez peut-être tout mais qui peut révolutionner un accouchement. Depuis plusieurs mois, le CHRU de Besançon teste un nouveau dispositif sous la houlette du Dr Nicolas Mottet, médecin obstétricien. Avec son équipe, il mène cet essai dans le cadre du volet français de l’étude Assist. Soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette recherche est destinée à tester le dispositif Odon, du nom de son inventeur, pour aider les femmes à mettre au monde leur enfant.

De quoi s’agit-il ? Le dispositif Odon repose sur un anneau gonflable et un sac à un usage unique. “Le sac est équipé de deux poignées qui lorsqu’elles sont saisies par l’obstétricien permettent de faire progresser la tête du bébé dans le bassin maternel pour faciliter l’accouchement”, détaille le CHRU sur son site internet. Quand la tête arrive, l’anneau est alors dégonflé afin que l’accouchement se termine de manière traditionnelle.

Un accouchement sans marque

Contrairement à certaines techniques actuellement utilisées, ce dispositif innovant présente de réels atouts pour les patients et les nouveaux-nés : “Comme c’est un anneau gonflable en plastique, les enfants qui naissent avec ce dispositif n’ont pas d’empreinte sur la tête. Alors que quand on utilise des forceps, des spatules ou une ventouse, les enfants ont des marques. Elles vont bien entendu disparaître dans les jours suivants, mais c’est toujours déstabilisant pour les parents”, détaille le Dr Mottet auprès de l’Est Républicain. “À efficacité équivalente, il pourrait donc être utilisé de manière privilégiée par les équipes obstétricales. Il pourrait aussi offrir, pour les mères et bébés les plus vulnérables ou isolés du monde, une option peu coûteuse et simple d’utilisation pour l’accouchement assisté”, assure le CHRU. Une solution pour limiter le recours à la césarienne. Aujourd’hui, environ 15% des femmes reçoivent l’aide de forceps, de la ventouse ou des spatules lors de l’accouchement.

Cette étude, débutée dès le début de l’année, avait été mise à l’arrêt pendant l’épidémie de Covid-19. Au total, 42 femmes volontaires ont ainsi déjà accouché avec ce dispositif. D’ici le début de l’année 2021, 104 femmes devraient en avoir bénéficié.