OceanGate suspend ses explorations sous-marines après le drame du Titan

Un bateau de la société OceanGate à Everett, dans l’État de Washington aux États-Unis, le 20 juin 2023.
Un bateau de la société OceanGate à Everett, dans l’État de Washington aux États-Unis, le 20 juin 2023.

OCEANGATE - L’entreprise américaine OceanGate, qui exploitait le submersible ayant implosé avec cinq personnes à son bord près de l’épave du Titanic, a annoncé ce jeudi 6 juillet avoir « suspendu ses explorations et opérations commerciales » dans un message sur son site internet.

Le Titan, petit submersible long d’environ 6,5 mètres, avait plongé le 18 juin pour aller observer l’épave et devait refaire surface sept heures plus tard, mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ.

Une vaste opération de secours, très médiatisée, avait été engagée pour tenter de retrouver les passagers. Les équipes avaient finalement découvert que l’appareil avait implosé peu après sa plongée, tuant les cinq hommes sur le coup - dont le patron d’OceanGate, Stockton Rush.

Les débris, retrouvés sur le fond marin à une profondeur de près de 4 000 mètres, ont été ramenés sur terre pour être analysés. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par le Canada et les États-Unis pour déterminer les causes de l’implosion.

Dès la disparition de l’engin, les critiques se sont concentrées sur l’entreprise OceanGate, soupçonnée de négligences.

250 000 dollars la place

Dans des documents judiciaires de 2018, un ex-dirigeant de la compagnie affirmait avoir été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible.

Selon celui-ci, David Lochridge, le hublot de l’appareil n’était pas conçu pour résister à la pression subie à 4 000 m de profondeur, ce qui mettait les passagers en danger.

William Kohnen, ingénieur à la tête d’un comité américain sur les submersibles habités réunissant entreprises et chercheurs, avait affirmé sur la BBC que son groupe avait soulevé des inquiétudes sur le Titan développé par OceanGate.

Le cofondateur d’OceanGate, Guillermo Söhnlein, a assuré fin juin que la sécurité était un « élément clé » de la culture de l’entreprise.

Pour 250 000 dollars la place, les passagers du Titan s’étaient engagés dans une exploration des restes du Titanic, l’une des plus grandes catastrophes maritimes du XXe siècle avec près de 1 500 morts.

À voir également sur Le HuffPost :

Titanic : les débris du Titan remontés, des « restes humains présumés » découverts

Titanic : la mère de Suleman Dawood, décédé dans le submersible Titan, aurait dû y aller à sa place