«Obligations catastrophe»: miser sur les catastrophes climatiques, mauvaise affaire pour la Jamaïque

Les « obligations catastrophes » permettent aux investisseurs de miser sur l'arrivée, ou non, de catastrophes naturelles pour récupérer des taux d'intérêts. Une solution à laquelle recourent certains États et assureurs, au vu de la multiplication des phénomènes. Une solution qui a joué un très mauvais tour à la Jamaïque après le passage de l'ouragan Beryl.

Comment financer la reconstruction après une catastrophe et indemniser les sinistrés ? Face à cette question, un produit financier nommé « obligation catastrophe », aussi appelé cat bond en anglais, est né dans les années 1990 aux États-Unis, après le passage de l'ouragan Andrew. Le principe est le suivant : sur une durée définie, les investisseurs s'engagent à débourser une somme prévue si une catastrophe naturelle survient. Sinon, ils récupèrent leur mise avec des intérêts, sinon, il perd ces derniers avec tout ou une partie de son capital.

Certains États et assureurs y ont vu une solution intéressante alors que les catastrophes naturelles se multiplient à cause du dérèglement climatique. Mais l'ouragan Beryl survenu le mois dernier dans les Caraïbes et le golfe du Mexique a mis en lumière les limites de cet instrument financier. Début juillet, la tempête a frappé les Caraïbes puis le Mexique et le Texas faisant une quinzaine de morts et provocant des coupures d'électricité et de lourds dégâts au Venezuela, dans les Grenadines, ou encore en Jamaïque. Kingston avait justement émis des « obligations catastrophe » au début de l'année, avec le soutien de la Banque Mondiale.

La pression atmosphérique n'était pas suffisante


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