Obligation vaccinale des soignants : l’Assemblée vote son abrogation, contre l’avis du gouvernement

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Le gouvernement avait prévu la suspension de l’obligation vaccinale des soignants. Ce jeudi, l’Assemblée nationale est allée plus loin, adoptant en première lecture un texte pour l’abroger.

Il y a quelques mois, une possible réintégration des soignants non-vaccinés provoquait encore de vifs débats au sein de l’Assemblée nationale. Ce jeudi, les députés ont adopté en première lecture une proposition de loi du député du groupe à majorité communiste Jean-Victor Castor (Guyane) pour abroger, et non suspendre, l’obligation vaccinale contre le Covid-19 des soignants. Elle a été adoptée par 157 voix contre 137.

C’est un échec pour le gouvernement et la majorité qui défendait la suspension de cette obligation. Le ministre de la Santé François Braun a déploré un « message regrettable envoyé par cette Assemblée aux soignants », qui va « affaiblir notre capacité de réponse » en cas de nouvelle épidémie. Le texte doit encore être examiné au Sénat.

La réintégration des soignants, actée pour mi-mai

Dimanche dernier, le gouvernement annonçait la réintégration des soignants non-vaccinés, dès la mi-mai. Un changement opéré en accord avec la position de la Haute autorité de santé (HAS), qui s’y est dite favorable fin mars. Les soignants seront considérés comme réintégrés « le lendemain » de la parution du décret, prévue le 14 mai.

Insuffisant pour Jean-Victor Castor : « le décret ne fera que suspendre les suspensions, laissant la possibilité au gouvernement » d’y recourir à nouveau. Son texte prévoit également que les agents concernés « conservent le droit à l’avancement qu’ils possédaient avant la suspension ».

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