Obama tend la main aux Cubains et tord le bras à Castro

«Que bola, Cuba ?» («ça gaze, Cuba ?») a lancé Barack Obama à son arrivée à La Havane, dimanche. Dès le début de sa visite «historique», le président américain a multiplié les paroles et les petits gestes de complicité avec la population. «Le futur de Cuba doit être entre les mains des Cubains», a-t-il trompeté en espagnol et en présence du président cubain, mardi au Grand Théâtre de La Havane, lors d’un discours retransmis en direct à la télévision nationale.

«Je pense que les citoyens devraient être libres d’exprimer leurs opinions sans peur, de critiquer leur gouvernement et de manifester de manière pacifique, a-t-il martelé. Je pense que les électeurs devraient pouvoir choisir leur gouvernement lors d’élections libres et démocratiques.» Auparavant, Obama avait certes rappelé «les divergences réelles et très importantes […] au cours de ces longues années» entre les gouvernements américain et cubain, avant de préciser qu’il était venu à Cuba pour «enterrer le dernier vestige de la guerre froide en Amérique».

Et surtout, donc, «pour tendre la main de l’amitié au peuple cubain». Raúl Castro, qui écoutait la traduction en espagnol à l’aide d’un casque, n’a pas manifesté la moindre émotion, se contentant d’applaudir lorsque son homologue a appelé le Congrès américain à lever l’embargo. Pendant ces trois jours de visite, Obama a joué la carte du peuple cubain - «Creo en el pueblo cubano !» a-t-il lancé. Et de conclure d’un «si se puede !» en référence à son fameux «yes we can».

Dimanche soir, un geste d’Obama n’est pas passé inaperçu : la délégation présidentielle est allée dîner dans le quartier très populaire de Centro Habana. Le paladar («restaurant privé») San Cristóbal, dans l’étroite et populeuse rue San Rafael, a accueilli le président américain, sa femme, ses filles, sa belle-mère et un bataillon de conseillers et de gardes du corps. Le cortège de voitures blindées a slalomé entre les nids de poule et les conteneurs d’ordures, et Barack Obama a osé ce qu’aucun (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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