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Obama et la Maison Blanche, une aire de famille

La famille Obama dans les jardins de la Maison Blanche, en avril 2009.

Le 44e président des Etats-Unis est celui qui se sera le plus prêté à la mise en scène de son quotidien, diffusant, huit saisons durant, le feuilleton d’une famille noire radieuse et unie.

Cet article a été publié fin octobre dans notre supplément «Obama Blues».

Toute vie vécue entre les murs du 1 600 Pennsylvania Avenue l’est en public. Littéralement : les visites de la Maison Blanche commencent aux alentours de 7 h 30. Soit une demi-heure après le réveil du 44e président des Etats-Unis, à l’heure où il fait son cardio-training après un verre de jus d’orange. «Maison du peuple», la demeure se fait un devoir d’être ouverte aux quatre vents – environ 100 000 visiteurs s’y pressent chaque mois. Barack Obama, dont les médias ont désormais égrené tous les rituels (sept amandes grignotées avant de se coucher), préférences (jamais de café, juste du thé vert) ou petites faiblesses (la nicotine), a suscité un intérêt inégalé dès son émergence. Sa communication ­virtuose a laissé au monde le sentiment, bientôt souvenir, d’une présidence à l’intimité intense, exemplaire et accessible, quasi mytho­logique mais fondamentalement humaine. Un spectacle au symbolisme permanent, largement perçu à travers la lentille de Pete Souza, photographe officiel ubiquiste aux 2 millions de clichés. «Je suis probablement la personne la plus filmée et photographiée de l’histoire, parce que je suis le président de l’ère numérique», disait Obama en mai au New York Times, commandant en chef des réseaux sociaux et maître du soft power, parfaitement conscient que chaque instant est politique. Y compris la mise en scène de la vie de tous les jours.

«Habiter au-dessus du magasin»

Dans les fictions hollywoodiennes, seuls précédents mentaux à la première historique que fut son élection, le président noir est presque toujours messianique, supérieur moralement dans sa posture sacrificielle mais hors du monde, sans passé ni attache. Pete Souza, qui fit ses armes sous Ronald Reagan, seul acteur de (...)

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