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Obésité : la chirurgie efficace mais mal suivie

Bonne nouvelle : ça marche plutôt bien. Mauvaise nouvelle : ça ne marche pas toujours longtemps. Très mauvaise nouvelle : le suivi des patients après une chirurgie bariatrique (qui vise à réduire l’absorption d’aliments) est alarmant, voire catastrophique. C’est ce constat à rallonge qu’ont dressé la semaine dernière une série d’experts, réunis par l’Académie de médecine.

Entre 2006 et 2014, le nombre de patients ayant subi une chirurgie bariatrique a été multiplié par trois, passant de 15 000 à 46 911. Cette hausse spectaculaire s’explique par les bons résultats immédiats sur le poids mais aussi par la forte diminution des comorbidités et des taux de mortalité. Cette chirurgie est normalement réservée aux patients atteints d’obésité sévère, «en deuxième intention après l’échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychologique pendant six à douze mois». Et chez des patients bien informés au préalable.

Outre donc les bons résultats à court terme, la chirurgie modifie la qualité de vie. «Cette amélioration suit une évolution en trois phases. A court terme elle s’améliore pendant la phase dite de lune de miel, puis elle diminue graduellement, pour se stabiliser cinq ans après.» A dix ans, des études montrent une amélioration des critères psychosociaux et ceux de dépression, mais les troubles de l’humeur et l’anxiété persistent. Un chiffre fait frémir : le taux de suicide après chirurgie est quatre fois plus élevé que celui de la population générale. Mais 88 % des opérés se disent satisfaits de l’intervention.

Après l’opération ? Tout flanche. Le suivi à moyen et long terme est «très insuffisant», note l’Académie. En France, cinq ans après la chirurgie, la qualité du suivi «peut être considérée comme satisfaisante chez seulement 12 % des patients». Cela n’est pas sans conséquence : les patients perdent moins de poids lorsqu’ils ne se rendent pas aux consultations de contrôle. «Les dispositifs actuels sont débordés par le nombre croissant de patients», (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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