Où sont passés les neuf millions de Birmans manquants?

Où sont passés les neuf millions de Birmans manquants?

Avec son premier recensement post junte, la Birmanie s'est aperçue qu'elle avait beaucoup moins d'habitants que prévu.

Le premier recensement en Birmanie en trois décennies révèle que le pays d’Asie du Sud-Est compte officiellement 51 millions d’habitants, soit quelque neuf millions de moins qu’attendu.

Le précédent recensement avait eu lieu en 1983 sous la junte et des projections récentes estimaient la population à environ 60 millions d’habitants. «Le résultat préliminaire fait état de 51 419 420 habitants en Birmanie», a annoncé la ministre de l’Immigration Khin Yi lors d’une conférence de presse. Les femmes sont 1,7 million de plus que les hommes».

Le résultat définitif du recensement, qui a été effectué en mars et avril, y compris le décompte par appartenance ethnique et religieuse, sera publié seulement en mai 2015.

Projections erronées

La ministre a expliqué que l’estimation de 60 millions d’habitants était fondée sur des projections faites à partir du recensement de 1983 et du taux d’accroissement de la population, mais que la baisse des naissances pouvait expliquer la différence.

Le recensement a été très controversé, la première des 41 questions posées aux habitants étant celle de leur appartenance ethnique et les musulmans Rohingyas n’ayant pas eu le droit d’inscrire leur origine ethnique.

La Birmanie considère en effet les Rohingyas comme des immigrants illégaux du Bangladesh, même si beaucoup vivent depuis des générations en Birmanie.

Environ 1,2 million de personnes n’ont pas été prises en compte dans le recensement dans des zones des Etats Rakhine (ouest), Kachin et Karen en raison de combats, a précisé Khine Khine Soe, responsable au ministère de l’Immigration.

Des troubles violents entre des bouddhistes et des musulmans dans l’Etat Rakhine ont commencé en 2012, entraînant des dizaines de morts et le déplacement de quelque 140.000 personnes - essentiellement des Rohingyas.

«On a laissé de côté ces zones pour ne pas menacer la stabilité. Déjà il y (...)

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