Nétanyahou en Israël : le mandat de trop ?

Le Likoud en campagne.

Malgré la victoire incontestable du Likoud aux législatives, le plus dur est à venir pour le leader de la droite, à commencer par la constitution d'une coalition.

La victoire de Benyamin Nétanyahou est incontestable. Fort d’une avance de 5 à 6 sièges sur son principal challenger, l’Union sioniste (centre gauche), l’indestructible leader de la droite israélienne, a toutes les chances de se succéder à lui-même. Mais ce nouveau mandat, le troisième consécutif et le quatrième de sa carrière politique — un record en Israël —, pourrait bien s’avérer être le mandat de trop.

Réflexe de peur

Son premier défi est de constituer une coalition. Donné perdant ou du moins en difficulté dans les sondages, le chef du Likoud a réussi à récupérer le terrain perdu en mettant le cap à droite toute. «Il a joué, voire surjoué [le rôle de] rempart face à tous les dangers qui menacent Israël», note l’essayiste et géopolitologue Frédéric Encel. Ce réflexe de peur a joué au dernier moment dans l’isoloir. Après avoir misé tout au long de la campagne sur les questions sécuritaires, et notamment le danger existentiel que représente pour l’Etat juif le nucléaire iranien, il a encore durci son discours, clamant son opposition à la constitution d’un Etat palestinien qui ne pourrait être qu’un nouvel «Hamastan» comme Gaza. Revenant sur des propos antérieurs où pour la première fois il se ralliait à une solution politique «à deux Etats», il a pu ainsi ramener vers lui toute une partie de l’électorat de la droite extrême en siphonnant les voix de ses partis.

La logique serait donc de constituer une équipe de droite dure regroupant tout le camp nationaliste avec l’appoint des partis religieux et des centristes de Moshé Kahlon, transfuge du Likoud. Mais une telle alliance composite serait loin de garantir «le gouvernement fort et stable» qu’il a promis à ses électeurs au soir de son triomphe. La durée de vie moyenne des gouvernements israéliens depuis trente-cinq ans est d’à peine deux ans et demi. Et (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

«C'est fini la Tunisie, c'est fini le tourisme»
Tunisie : 19 morts selon le Premier ministre
Au Vanuatu, reconstruction, manque de nourriture et couvre-feu
Voitures brûlées et jets de pavés pour l'inauguration de la BCE
Le musée du Bardo à Tunis, un musée aux collections exceptionnelles