«On a tout perdu»: témoignage d'une famille franco-libanaise déplacée à Beyrouth

C’est le conflit le plus meurtrier que traverse le Liban depuis la guerre civile. Depuis lundi 23 septembre, les attaques de l'armée israélienne contre le Hezbollah ont fait plus de 700 morts et plus de 120 000 déplacés. Beaucoup sont allés se réfugier dans des écoles, chez proches ou dans des hôtels. Reportage.

De notre correspondante à Beyrouth, Sophie Guignon

Les hôtels de Beyrouth sont remplis. Non pas de touristes, mais de déplacés du sud du pays qui ont fui les bombardements israéliens.

Venus de Tyr, Carine et Hussein et leurs deux enfants sont Franco-Libanais. Ils nous montrent une vidéo des bombardements qui les ont poussés à partir.

« Mes enfants à la terrasse et des bombardements à 6h30 du matin, ils sont choqués, ma femme qui crie, ma fille qui pleure… », s'exclame Hussein, habitant du Sud-Liban. « On a tout perdu là. S'ils bombardent les maisons, ils bombardent tout, on n’a plus rien… Comme à Gaza, au départ, ils parlaient de cessez-le-feu, ça fait un an que ça dure, si ça soit durer un au Liban, ça va être très très sombre… », ajoute-t-il.

« Notre gouvernement ne nous défend pas »

Pour cette famille chiite d’habitude peu politisée, le Hezbollah est actuellement le seul rempart contre les attaques israéliennes.

Face à l’incertitude, ce couple doit s’armer de courage et espère que Beyrouth sera épargnée le plus longtemps possible.


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