Non, il n'y a pas entre "12 et 15%" des enfants qui deviennent illettrés en France

"En Suède et en Finlande, 1% des enfants deviennent illettrés. En France, on est entre 12 et 15%", a assuré mardi sur France Inter le pédopsychiatre Boris Cyrulnik, qui pris la tête d'une commission d'experts voulue par Emmanuel Macron pour réfléchir à l'amélioration de l'accompagnement des "mille premiers jours de l'enfant". Cette affirmation est erronée. Il existe deux manières de mesurer l'illettrisme en France : l'enquête "Information et vie quotidienne" de l'Insee et les mesures réalisées pendant les Journées défense et citoyenneté. Dans les deux cas, le neuropsychiatre force le trait.

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Selon ­l'Insee (derniers chiffres pour 2011), parmi les individus de 18 à 65 ans, "7% [peuvent] être considérés comme en situation d'illettrisme". Selon la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), en 2018, leur nombre s'élevait à 5,2% des jeunes de 16 à 25 ans.

11% des Français ont des difficultés "dans les domaines fondamentaux de l'écrit"

En France, l'illettrisme est le fait de ne pas avoir "acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l'écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonome dans les situations simples de la vie courante" après avoir été scolarisé, selon l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme. Son directeur, Hervé ­Fernandez, confirme que les chiffres sont plus bas que ceux avancés par Cyrulnik, tout en défendant le "point déterm...


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