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"Il n'y aura jamais de procès" : pour son avocate, Nicolas Hulot fait l'objet d'un "lynchage médiatique"

Jacqueline Laffont, avocate de Nicolas Hulot, était notre invitée ce samedi. Au lendemain de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle contre son client, elle a estimé qu'il n'y aurait "jamais de procès" en raison de la prescription des faits allégués. Elle a dénoncé une "curée médiatique".

Au moins six femmes, dont une mineure, accusent Nicolas Hulot de les avoir agressées sexuellement. Jeudi soir, l'émission Envoyé spécial a diffusé certains de leurs récits. Ceux-ci ont poussé le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle contre l'ex-ministre de la Transition écologique afin d'éclairer ces faits présumés. Ceux-ci se seraient déroulés entre 1989 et 2001. Présente ce samedi en fin de matinée sur notre plateau, l'avocate de l'animateur, Jacqueline Laffont, a assuré que cette temporalité empêcherait les accusations d'aller plus loin pénalement.

"Jamais de culpabilité"

"En toute hypothèse, s’agissant de frais prescrits, il n’y aura jamais de procès, donc jamais de culpabilité", a-t-elle posé. Pour elle, la procédure s'inscrit dans une logique de témoignage: "Il y a cette enquête – c’est une politique pénale qui a été mise en place – pour donner la parole et que les personnes qui souhaitent être entendues puissent l’être, ce qui sera le cas." Et Jacqueline Laffont y a vu une vertu pour son client:

"Je pense que Nicolas Hulot se réjouit - enfin le mot est un peu fort au regard de la curée médiatique dont il fait l’objet, il n’est pas très en forme, il est même ‘anéanti’, c’est le mot qu’il a prononcé – que le débat se déplace enfin là où il doit s’exercer dans le respect des règles du droit."

Mercredi matin, en prélude à la diffusion du reportage d'Envoyé spécial, Nicolas Hulot a ainsi accordé un entretien à notre antenne. "On peut avoir envie de se défendre, ce qui est son cas, d’accusations qu’il ne comprend pas, qu’il reçoit comme une profonde injustice et être en même temps accablé", a contré la femme de loi, poursuivant: "Qui ne le serait pas? Il est jeté en pâture, il fait l’objet d’un lynchage médiatique. Il vit ça très douloureusement et je crois que tout être humain le vivrait douloureusement comme lui."

L'avocate dénonce une haine qui ne "mène à rien"

L'avocate a ajouté plus tard: "Est-ce qu’on a le droit de détruire un homme que la loi interdit de juger ? Est-ce qu’on a le droit de détruire un homme en public, de le livrer à ce lynchage alors que la loi interdit qu’il soit jugé et pourquoi elle interdit qu’il soit jugé?"

Jacqueline Laffont a répondu à ses questions rhétoriques:

"Parce ça remonte à 30 ans, parce que la vérité d’hier n’est pas la vérité d’aujourd’hui, parce que les souvenirs ne sont pas là. Même si dans son for intérieur et avec une sincérité et une puissance qui ne l’a jamais quitté Nicolas Hulot affirme que jamais il n’a voulu contraindre une femme".

"Il y a ces deux vérités-là qui méritent autre chose que cette espèce de déballage, de haine qui ne mène à rien", a-t-elle achevé.

Article original publié sur BFMTV.com

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