La nutrition à l'honneur au Collège de France
Comment manger a-t-il pu devenir un problème de santé publique ? On pourrait croire cette question quelque peu provocatrice mais le constat est là : un décès sur 5, dans le monde, est lié à une alimentation déséquilibrée. Inverser cette tendance est un vrai défi à la fois scientifique et politique, défi qu’a choisi de relever Mathilde Touvier. Directrice de recherche à L’INSERM, elle sera, jusqu’en juin, l’invitée du Collège de France afin de partager le résultat de ses recherches.
Depuis quatre ans, Santé publique France, l’organisme chargé d’améliorer et protéger la santé des Français, a noué un partenariat avec le Collège de France afin de sensibiliser nos contemporains aux enjeux de santé publique. Ensemble, ils ont créé la chaire de santé publique qui accueille chaque année un ou une spécialiste chargé(e) d’animer des cours, des séminaires et un colloque.
Comment le lobby agroalimentaire a tenté d’empêcher la mise en place du Nutri-Score
Cette année c’est l’alimentation qui est à l’honneur avec comme invitée Mathilde Touvier, responsable de la cohorte NutriNet-Santé ; un projet de recherche qui suit ,depuis 2009, plus de 100.000 Français afin de comprendre les liens entre leurs habitudes alimentaires et leur santé. Dans le cadre de cette chaire annuelle, la chercheuse animera une dizaine de cours dont certains sont très accessibles : le 16 mai, par exemple, elle fera un tour d’horizon des idées reçues en nutrition. A noter aussi la présence d’invités comme Serge Hercberg, qui, le 30 mai, racontera comment le lobby agroalimentaire a tenté d’empêcher la mise en place du Nutri-Score.
Lire aussiQu’est-ce que le Nutri-Score ?
Ces cours du Collège de France sont ouverts à tous
Déjà la leçon inaugurale de Mathilde Touvier a donné le ton. Elle a montré l’importance de politiques publiques efficaces concernant l’alimentation des Français. Elle a ainsi rappelé qu’il a fallu attendre 1956 pour interdire l’alcool dans les cantines scolaires et que ce n’est qu’en 1981 qu’il a été interdit au lycée. Elle a plaidé aussi pour une recherche publique forte dans le domaine de la nutrition en insistant sur "le risque de dévoiement des conclusions des travaux financés par l’industrie agroalimentaire" . Elle a cité comme exemple, les travaux sur la consommation de boissons sucrées : financés par les industriels, ils ont 5 fois plus de chance de conclure à un faible impact sur la prise de poids !
Les cours, le séminaire comme le colloque sont ouverts à tous et[...]
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