Le Nutri-Score fait face à la “fronde” de l’industrie agroalimentaire

En annonçant la semaine dernière que les étiquettes du Nutri-Score allaient disparaître de ses boissons lactées et végétales, Danone a ouvert un nouveau front contre le label nutritionnel. Depuis la “mise à jour du mode de calcul décidée en 2023 par le comité scientifique du Nutri-Score”, Danone et d’autres entreprises en contestent le principe, leurs produits se retrouvant “moins bien notés”, explique Le Temps.

Le Nutri-Score a été lancé en 2017 en France par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail et le Haut Conseil de la santé publique. Fondé sur le principe du volontariat, l’étiquetage, “de A à E et du vert au rouge, a été conçu pour donner une information rapide et simple à comprendre aux consommateurs sur les qualités nutritives des produits qu’ils achètent”, rappelle le quotidien suisse. Depuis, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et le Luxembourg l’ont adopté.

“Mal compris des consommateurs”

Pourtant, “depuis le début, le Nutri-Score [suscite le] débat”. En Suisse, le plus grand groupe de distribution, Migros, a “renoncé au système de notation pour ses produits de marque propre” au printemps, “arguant que le logo est trop cher à mettre en place et mal compris des consommateurs”.

Pour la Fédération romande des consommateurs, les grandes entreprises qui se retirent du Nutri-Score “font primer leurs intérêts économiques sur la santé publique”. Alors que la révision de l’étiquetage permet de “prendre en compte les avancées scientifiques”, explique-t-elle. Ainsi, le nouvel algorithme pénalise davantage les édulcorants.

“C’est évidemment le refus d’afficher clairement la mauvaise qualité nutritionnelle qui a motivé cet abandon”, considère l’UFC-Que choisir en France.

Nestlé, autre multinationale de l’alimentation, a au contraire “annoncé en juin son intention d’implémenter l’algorithme révisé du Nutri-Score ‘indépendamment des changements de scores occasionnés’”, ajoute le quotidien de Genève.

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