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Numericable place près de 8 milliards sur le marché obligataire

Numericable a placé mercredi l'équivalent de 7,88 milliards d'euros sur le marché obligataire dans le cadre de ses opérations pour acheter SFR et refinancer sa dette existante. /Photo prise le 7 mars 2014/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Numericable a placé mercredi l'équivalent de 7,88 milliards d'euros sur le marché obligataire dans le cadre de ses opérations pour acheter SFR et refinancer sa dette existante.

Ce placement en euro et en dollar s'est fait en cinq tranches d'obligations senior pour des maturités allant de 2019 à 2024 et des rendements allant de 4,875% à 6,25%, a indiqué Numericable dans un communiqué diffusé mercredi soir.

Il s'ajoute à l'équivalent de 4,15 milliards d'euros émis par Altice, maison mère de Numericable, selon IFR, un service de Thomson Reuters.

L'opération de Numericable a été sursouscrite plus de 10 fois et celle d'Altice plus de sept fois, selon un banquier cité par IFR.

Pour cette levée de dette équivalant en tout à 12 milliards d'euros, Numericable et Altice ont attiré ensemble une demande qui a dépassé les 100 milliards de dollars (72 milliards d'euros), un niveau sans précédent pour des obligations "high-yield", c'est-à-dire à haut rendement car notée en catégorie spéculative.

Numericable a bondi mercredi à la Bourse de Paris, où le titre a gagné 8,49% et signé la plus forte hausse de l'indice SBF 120 - après un gain de 3,9% déjà mardi - à la faveur de l'attrait suscité par ses opérations de financement.

Dans son communiqué détaillant le prix de ses émissions obligataires, Numericable a fait part aussi de son intention de contracter l'équivalent de 3,78 milliard d'euros de lignes de crédit.

S'y ajoutera aussi une augmentation de capital de 4,7 milliards d'euros, déjà annoncée, soit au total plus de 16 milliards d'euros qui, précise Numericable, serviront à financer la partie en numéraire de l'acquisition de SFR auprès de Vivendi, à racheter les prêts d'actionnaires existants entre SFR et Vivendi et à refinancer certaines dettes existantes de Numericable et ses filiales.

(Dominique Rodriguez, édité par Gilles Guillaume)