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Nucléaire iranien: La Jordanie craint une course aux armements

Le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman al Safadi (photo), a mis le monde en garde mardi contre les "dangereuses répercussions" d'une dénonciation par les Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, agitant le spectre d'une course aux armements. /Photo d'archives/REUTERS/Ruben Sprich

MURNAU, Allemagne (Reuters) - Le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman al Safadi, a mis le monde en garde mardi contre les "dangereuses répercussions" d'une dénonciation par les Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, agitant le spectre d'une course aux armements.

En visite en Allemagne à quelques heures de l'annonce par le président Donald Trump de sa décision sur un éventuel retrait de l'accord de Vienne, Ayman al Safadi a lancé un appel à la poursuite du dialogue avec l'Iran, tout en reconnaissant les inquiétudes que pouvait susciter dans les pays arabes l'"interventionnisme" de Téhéran au Proche-Orient.

"Nous devons tous travailler à résoudre les conflits dans la région (...) et débarrasser le Proche-Orient de toutes les armes de destruction massive", a dit le ministre jordanien des Affaires étrangères après avoir rencontré des dirigeants des partis de la "grande coalition" gouvernementale allemande.

"Si nous ne parvenons pas à débarrasser la région de ces armes (de destruction massive), il risque d'y avoir de dangereuses répercussions en matière de course aux armements", a-t-il ajouté.

En mars dernier, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a déclaré que son pays chercherait "sans aucun doute" à se doter de l'arme nucléaire si l'Iran avait un tel projet.

Israël est considéré comme le seul pays du Proche-Orient doté de l'arme nucléaire mais n'a jamais confirmé, ni démenti, cette possibilité.

(Andreas Rinke, Guy Kerivel pour le service français)