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Nucléaire iranien : entre Téhéran et Washington, l’escalade des exigences

L'ayatollah Ali Khamenei, le 30 avril.

Le guide suprême Ali Khamenei a fixé mercredi six conditions aux Européens pour sauver l’accord nucléaire, abandonné par Trump. Coincés entre des positions irréconciliables, Paris, Berlin et Londres semblent plus que jamais démunis.

On attendait la réponse de Téhéran aux douze conditions – draconiennes – formulées lundi par le secrétaire d’Etat américain pour négocier un «nouvel accord» avec l’Iran. Elle est venue mercredi du plus haut niveau : dans un discours devant des officiels iraniens, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique depuis 1989, a opposé une fin de non-recevoir aux exigences de Washington. Et rejeté toute nouvelle négociation, appelant les Européens à respecter leur part du marché.

«Le gouvernement de la République islamique ne peut pas interagir avec l’Amérique, a martelé l’ayatollah Khamenei, parce que l’Amérique ne respecte pas ses promesses.» Le 8 mai, Donald Trump a ordonné le retrait unilatéral de Washington de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, conclu en juillet 2015 entre l’Iran et le groupe «5+1» (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne). Endossé par le Conseil de sécurité de l’ONU, cet accord, fruit de longues années de négociations, était respecté par le régime iranien, selon les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique. «L’Iran était déterminé à respecter l’accord. Ils [les Américains] n’ont pas d’excuses», a ajouté le guide suprême, fidèle à sa rhétorique anti-américaine.

Echec inéluctable

Lundi, pour son premier grand discours en tant que chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo avait présenté ce qui se veut être «la nouvelle stratégie» des Etats-Unis envers Téhéran. Officiellement, l’administration Trump ambitionne de conclure un «accord global» avec l’Iran, lequel concernerait – outre le nucléaire – les activités balistiques et régionales iraniennes. Soufflée en partie au président américain par Emmanuel Macron, qui a tenté sans succès d’infléchir la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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