Nucléaire iranien: le conflit en cours ne permet pas la poursuite des discussions, dit le ministre des Affaires étrangères

Des soldats américains s'apprêtent à charger une batterie THAAD à bord d'un avion, à Fort Bliss, au Texas, le 23 février 2019. (Image d'illustration)

L'Iran estime qu'il n'y a plus matière aux pourparlers indirects avec les États-Unis sur son programme nucléaire. C'est une déclaration du ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, qui expliqué que la situation régionale ne permettait pas la poursuite des discussions qui se déroulaient par l'intermédiaire d'Oman, déjà interlocuteur central, lors de l'accord sur le nucléaire en 2015.

Les tensions se sont accrues ces dernières semaines entre Téhéran et Washington, alors que l'Iran est le principal défenseur du Hezbollah et que les États-Unis ne cessent de renouveler leur soutien à leur allié israélien.

Quelles sont les raisons qui ont motivé cette décision iranienne ? Éléments d'explications avec Thierry Coville, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et spécialiste de l'Iran, au micro de Nicolas Rocca, du service international de RFI.

« Je pense que là, on a une réaction iranienne au fait que le président américain Joe Biden vient d'annoncer que les États-Unis vont livrer des systèmes de défense antimissile à Israël, qui vont servir spécifiquement à contrer une riposte iranienne à la probable attaque israélienne contre l'Iran. »

« Et pour les Iraniens, c'est vraiment une intervention directe dans le conflit entre Israël et l'Iran. Donc, par rapport à cette éventualité, je pense que les Iraniens prennent très mal la décision américaine de livrer ces systèmes de défense antimissile. »


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