Noyée par la tempête Bora, la Grèce vit “dans la peur de la prochaine catastrophe”
Ponts effondrés, voitures retournées, arbres arrachés. La tempête Bora qui s’est abattue le week-end du 30 novembre sur les îles de Rhodes et de Lemnos, dans l’est de la mer Égée, laisse derrière elle des images de désolation. Deux personnes ont perdu la vie dans les intempéries.
“Vivre dans la peur de la prochaine catastrophe”, titre Efsyn en une de son édition du lundi 2 décembre. Le quotidien de gauche s’attaque au gouvernement conservateur pour son incapacité à protéger ses citoyens. “[La tempête Bora] a une fois de plus mis en évidence l’incapacité tragique, ou l’indifférence, du gouvernement à protéger efficacement le pays contre des phénomènes naturels intenses”, tance le journal, ajoutant :
“Le gouvernement est un tragique observateur depuis cinq ans [date de la prise de fonction du premier gouvernement de Kyriákos Mitsotákis].”
La Grèce est particulièrement exposée aux conséquences du changement climatique. L’automne dernier, la région de Thessalie avait été complètement noyée par des averses éclair qui avaient détruit une partie importante de la production agricole du pays. Par ailleurs, les incendies ravagent les forêts chaque été – menaçant même la capitale l’été dernier. “Après chaque catastrophe majeure, le Premier ministre annonce sans cesse des mesures qui ne sont pas mises en œuvre”, accuse Efsyn.
Les deux îles ont reçu en un week-end autant de pluie qu’elles en reçoivent habituellement sur tout le mois de novembre. Des images apocalyptiques qui rappellent les inondations meurtrières à Valence, en Espagne.
“À Rhodes, nombreux sont ceux qui se plaignent d’une île qui ne fonctionne que pendant la saison touristique et qui manque d’infrastructures nécessaires, juge le journal. Les habitants de l’Attique se demandent ce qui arriverait à un centre urbain plus grand si une telle averse survenait de manière soudaine. Existe-t-il un plan d’évacuation et de prévention ou sommes-nous condamnés aux messages d’alerte et à rester chez nous ?”
Les intempéries devraient se poursuivre jusqu’au mardi 3 décembre sur une grande partie du pays.
[...] Lire la suite sur Courrier international