Nouvelles sanctions économiques des Etats-Unis contre l'Iran

Les autorités américaines ont annoncé mardi de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran pour avoir développé son programme balistique et des activités "nocives" au Proche-Orient. /Photo d'archives/REUTERS/Leonhard Foeger

WASHINGTON (Reuters) - Les autorités américaines ont imposé mardi de nouvelles sanctions économiques à l'Iran en lui reprochant de violer l'esprit de l'accord international sur ses activités nucléaires avec son programme balistique et de mener des "activités nocives" au Proche-Orient. Le département du Trésor a sanctionné 18 personnes ou entités soupçonnées d'avoir soutenu ce qu'il estime être "des éléments iraniens aux activités internationales illégales ou criminelles". Certaines sont selon lui impliquées dans le développement de drones et de matériel militaire, la fabrication et l'entretien de navires, et la production de composants électroniques pour le compte de l'armée ou du corps des gardiens de la Révolution. D'autres, dit-il, ont "orchestré le vol de programmes informatiques occidentaux" pour les vendre au gouvernement iranien. "Les Etats-Unis restent préoccupés par les activités nocives de l'Iran au Proche-Orient, qui déstabilisent la sécurité et la prospérité de la région", écrit quant à lui le département d'Etat dans un communiqué, reprochant à Téhéran de soutenir le Hezbollah Libanais, le Hamas palestinien, le président syrien Bachar al Assad et les rebelles chiites Houthi au Yémen. Parlant de sanctions "méprisables et inutiles", le ministère iranien des Affaires étrangères a promis d'en infliger à son tour "à un certains nombres de personnes physiques et morales aux Etats-Unis qui ont pris des mesures contre le peuple iranien et d'autres nations musulmanes de la région". Lundi, l'administration Trump a jugé que Téhéran respectait bien l'accord de 2015 qui limite ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions internationales, mais en détournait l'esprit et a dit réfléchir à un moyen de le durcir. C'est la deuxième fois que Washington estime que la République islamique se conforme bien aux dispositions du texte adopté en 2015, que Donald Trump a qualifié de "pire accord" jamais conclu, au cours de sa campagne. (Susan Heavey et David Lawder, Arthur Connan pour le service français)