La Nouvelle-Zélande triple sa taxe touristique

Le gouvernement néo-zélandais a décidé de “quasi tripler la taxe demandée à la plupart des touristes étrangers, qui passera de 35 à 100 dollars [néo-zélandais, de 20 à 56 euros] à partir du 1er octobre”, explique RNZ.

Cette taxe, dénommée international visitor conservation and tourism levy (IVL), a été introduite par le gouvernement travailliste en 2019 pour “préserver les sites touristiques et contribuer aux services publics”, rappelle le média public de Nouvelle-Zélande.

Le ministre du Tourisme, Matt Doocey, “reconnaît le ‘rôle extrêmement important’ du tourisme dans l’économie néo-zélandaise”, mais souligne, dans un communiqué publié mardi 3 septembre, la “pression” que celui-ci exerce sur les infrastructures et la hausse des coûts d’entretien de “l’ensemble du domaine de protection de la nature”.

Le sujet “brûlant” du moment

Il est toutefois “peu probable” que la hausse de cette taxe ait un effet dissuasif auprès de tous ceux qui rêvent de découvrir le “pays du long nuage blanc”, les 100 dollars néo-zélandais représentant “moins de 3 % des dépenses totales d’un visiteur international lors de son séjour en Nouvelle-Zélande”, a-t-il rappelé.

La taxe touristique rapportait déjà 884 millions de dollars néo-zélandais par an (496 millions d’euros), selon le ministre de la protection de l’environnement, Tama Potaka.

De mars 2023 à mars 2024, les touristes ont dépensé “plus de 11 milliards de dollars néo-zélandais” (soit environ 6 milliards d’euros), ajoute CNN, qui constate que “la décision ne fait pas que des heureux”. L’association représentant les industriels du secteur craint que les touristes ne préfèrent partir au Canada ou au Royaume-Uni, “qui proposent plus de vols et ont des droits d’entrée moins exorbitants”.

“Qu’on les appelle IVL, droit d’entrée ou taxe de séjour, les taxes touristiques sont LE sujet du moment dans le secteur du tourisme”, souligne le média américain.

“De Venise au Bhoutan, une soixantaine de destinations font payer une taxe d’entrée ou de visite” , qui vient s’ajouter aux frais de bouche et d’hôtels, billets d’entrée dans les musées et autres attractions touristiques. “La quasi-totalité des pays qui appliquent ces taxes touristiques expliquent qu’elles sont nécessaires pour compenser la saturation, les dégâts environnementaux et les autres effets secondaires du surtourisme.”

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