Nouvelle-Zélande : faire une saison de ski à Pure Turoa
Après avoir vécu deux ans dans les Alpes et avoir entendu quelques voyageurs me vanter le travail en station de ski, je me suis lancée à mon tour. Sachant que je partais pour un programme vacances-travail en Nouvelle-Zélande, j’ai postulé pour plusieurs emplois dans les resorts des îles du Nord et du Sud. J’ai passé plusieurs entretiens, et c’est le domaine de Pure Turoa qui m’a offert un job en tant que serveuse dans un café d’altitude.
Le 8 juillet, je quitte Auckland en direction de la charmante petite ville d’Ohakune, au pied du volcan actif du mont Ruapehu. Il s’agit du plus haut sommet de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande (2 797 mètres d’altitude). Et du plus large domaine skiable du pays. Je m’émerveille devant les paysages du parc du Tongariro et de cette énorme montagne que je vois au loin à travers la vitre du bus. Je dépose mes bagages dans une petite maison où je vais désormais vivre avec douze autres personnes. Nous allons tous travailler pour la saison. Je me retrouve avec des voyageurs de République tchèque, de France, du Canada, d’Angleterre, de Malaisie et de Nouvelle-Zélande. Le courant passe rapidement entre nous malgré notre belle différence d’âge (entre 18 et 31 ans).
C’est très différent des Alpes !
La saison commençant relativement lentement avec le manque de neige, je commence à travailler le 15 juillet. Je suis tout de suite surprise par le domaine. C’est petit et les pistes sont bien plus étroites que ce que j’imaginais. Comparé aux Alpes, ça fait drôle ! Je suis aussi étonnée par le manque de mesures de sécurité mises en place. Il n’y a ni barrières ni panneaux de signalisation pour indiquer où aller. Il est relativement facile de se perdre entre la piste et le hors-piste. Je récupère donc mon équipement pour la saison, mais aussi le passe qui me permettra de skier gratuitement pendant toute la période de mon contrat, jusqu’à mi-octobre. Il y a trois cafés dans la station. Un test valide mon niveau de ski et je suis sélectionnée pour travailler à 2 000 mètres d’altitude avec une vue à couper le souffle. Chaque matin, mes collègues et moi prenons le bus gratuitement jusqu’à la station, enfilons nos skis, prenons deux télésièges pour atteindre le Giant Café, installons les tables et les chaises puis la terrasse extérieure, et attendons les premiers clients pour 9 h 30. On sert du café et de la nourriture, on discute avec les touristes et les locaux qui viennent se restaurer, puis on ferme les portes à 15 h 30 et on skie jusqu’en bas des pistes pour rentrer chez nous après avoir fait le grand ménage !
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