Nouvelle-Zélande/Australie : deux visions opposées des étudiants étrangers
En Nouvelle-Zélande, le soutien populaire aux étudiants étrangers reste majoritaire, note le Times Higher Education : selon une enquête menée par l’agence gouvernementale Education New Zealand auprès de 1 100 habitants, 75 % des répondants se disent satisfaits de leur nombre actuel, et 41 % souhaitent même en accueillir davantage. Cette ouverture contraste avec les tensions observées en Australie, où l’afflux d’étudiants internationaux alimente un débat électoral houleux.
L’étude met en lumière les avantages perçus de cette présence : 80 % des sondés estiment que les étudiants étrangers enrichissent la diversité culturelle, soutiennent les entreprises locales et apportent des perspectives nouvelles en classe. Selon Amanda Malu, directrice générale d’Education New Zealand :
“Cela nous montre que nous pouvons continuer à augmenter régulièrement le nombre d’étudiants internationaux en Nouvelle-Zélande et qu’ils continueront à recevoir un accueil chaleureux dans nos communautés.”
Cependant, certaines inquiétudes subsistent : 36 % des Néo-Zélandais jugent que les infrastructures de logement, de transport et de santé ne sont pas adaptées à cette croissance, un chiffre en hausse par rapport à 2018. Malgré cela, les préoccupations liées à l’emploi diminuent : seuls 24 % pensent que les étudiants étrangers compliquent l’accès au travail pour les locaux, contre 34 % il y a cinq ans.
En Australie, la situation est bien différente. Non seulement les frais de visa étudiant ont augmenté, mais, face à un afflux record d’étudiants internationaux, les universités de Sydney ferment les candidatures pour 2025, marquant un tournant inédit dans l’éducation australienne, signale The Sydney Morning Herald. En septembre, 30 650 étudiants étrangers sont arrivés dans le pays, indiquant “une précipitation folle” avant l’entrée en vigueur, le 1er janvier, d’un plafond strict sur les inscriptions.
L’université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) sera la plus touchée : elle devra réduire ses nouvelles admissions à 9 500 étudiants étrangers, contre 17 000 actuellement. Ce plafonnement est imposé par le gouvernement australien pour “revenir aux niveaux migratoires d’avant la pandémie”, explique le ministre de l’Éducation, Jason Clare. Selon le porte-parole de l’université :
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