Nouvelle-Zélande-Afrique du Sud: après le sacre, Kolisi et Nienaber louent le soutien de tout un pays
Déjà sacrée en 2019, l'Afrique du Sud a ajouté un nouveau titre mondial quatre ans plus tard. Victorieux de la Nouvelle-Zélande (12-11) ce samedi, les Boks ont encore gagné par un point d'écart après avoir déjà réussi cette performance face à la France et l'Angleterre lors des tours précédents.
"Le parcours de cette année était plus difficile qu'en 2019", estime le capitaine Siya Kolisi
Battue par l'Irlande en phase de groupes, l'Afrique du Sud est donc parvenue à s'en sortir par la suite. "Je dirais que le parcours de cette année était plus difficile (comparé à 2019, NDLR)", a estimé le capitaine Siya Kolisi. "On le savait depuis le tirage au sort. Jacques Nienaber et Rassie Erasmus nous l'ont toujours dit: les grandes choses ne s'obtiennent jamais dans des conditions idéales. On a joué le pays hôte, on a joué une Angleterre difficile... La motivation est venue de chez nous et de nos familles."
Très soutenus au pays, les Boks ont désormais quatre titres mondiaux au palmarès, soit un de plus que la Nouvelle-Zélande. La paire Nienaber-Erasmus était déjà aux commandes au Japon en 2019. "Les entraîneurs ont créé un environnement qui nous permet d'être avec nos familles, où que nous soyons, comme si nous étions chez nous. Il y a quinze à vingt enfants qui courent dans l'hôtel... c'est l'une des plus belles choses qu'ils aient pu faire pour nous", a raconté encore Kolisi.
Nienaber met en avant le soutien du peuple sud-africain
Pour Jacques Nienaber, ce sont les "62 millions de supporters" sud-africains qui ont donné de la force aux Springboks pour remporter à nouveau la Coupe du monde. "C’est un soulagement pour les joueurs, ils le méritent. Ils ont été assez bons pour ça. Mais c’est surtout pour nos supporters, pour l’Afrique du Sud. J’aimerais pouvoir vous montrer tous les messages et les vidéos de ce qu’il se passe là-bas", a lâché le sélectionneur.
"Je pense qu’il y a 62 millions de gens unis, qui forment une communauté qui s’ouvre, qui montre une terre, des gens qui ont tous des modes de vie différents mais qui peuvent s’aimer", a prolongé Nienaber. "Les gens ont acheté des t-shirts verts pour tout le monde. Nous avons ressenti chaque petite énergie qu’ils nous ont donnée et je pense que lors des trois matchs, de chacune des trois victoires d’un point, on avait besoin de ça."
Nommé capitaine dès le début de l'ère Erasmus, Kolisi était sur la même ligne que son sélectionneur Nienaber. "Des gens d'Afrique du Sud, certains de nos amis, ont dépensé leurs économies pour venir nous voir. Si je ne me donnais pas à 100 % sur le terrain, je tromperais tous ces gens et c'est ce que les entraîneurs nous rappellent toujours", a réagi le futur joueur du Racing 92. "Pour nous motiver, nous n'avons pas besoin de chercher bien loin."
"Ce qui nous rapproche, c’est notre pays. Jouer pour les Springboks et l’Afrique du Sud. Ça a été notre moteur", a aussi commenté le troisième ligne. Je ne peux pas vous expliquer, vous devez venir en Afrique du Sud pour comprendre. Vous devez venir et voir ce beau pays, où il y a des problèmes, mais où une fois qu’on est rassemblé, et on l’a été de nombreuses fois avant, pour un but commun, je vous promets que rien ne peut nous arrêter."