La Nouvelle-Zélande oubliée du planisphère de la cérémonie de clôture : “Ce n’est pas nouveau”
“Même une moisson record de 10 médailles d’or et une 11e place au tableau des médailles ne semblent pas avoir été suffisants pour justifier l’inclusion d’Aotearoa sur la scène mondiale”, s’agace le site 1News en faisant référence à la Nouvelle-Zélande à travers son nom maori. Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris 2024, un sentiment d’injustice prévalait dans les médias néozélandais.
En cause, la scène en forme de planisphère au cœur du Stade de France. “La carte a réussi à intégrer de nombreuses nations, mais l’océan à côté de l’Australie était vide”, poursuit 1News. Pourtant, “des pays de taille similaire à celle de la Nouvelle-Zélande, comme le Royaume-Uni et le Japon, y figurent bel et bien”.
“Le phénomène n’est pas nouveau”, commente Stuff. En 2018, Jacinda Ardern, alors Première ministre, avait même joué dans un petit film sur le sujet aux côtés du comédien Rhys Darby. Ce dernier, après avoir découvert la disparition de la Nouvelle-Zélande des cartes du monde entier, mène l’enquête et croit avoir trouvé les coupables : l’Australie, qui entend attirer plus de touristes ; les Britanniques, qui veulent se débarrasser des All Blacks ; et les viticulteurs français, qui craignent la concurrence néozélandaise.
L’oubli est si fréquent qu’une page Wikipedia y est consacrée, note le site australien 7News. On peut y lire que cette omission est probablement due à l’utilisation de la projection de Mercator, une projection cartographique qui place l’Europe au centre du planisphère et relègue la Nouvelle-Zélande dans le coin inférieur des cartes, ce qui fait qu’elle est parfois oubliée par les cartographes. Ainsi, le pays n’apparaît pas, par exemple, sur les cartes du Musée national d’histoire naturelle de Washington, des magasins Ikea, des jeux de société Pandemic et Risk.
“À Paris, sur la scène olympique manquait également la Tasmanie, constate 7News. Alors espérons que le CIO est déjà en train de préparer ses excuses écrites à la nageuse superstar Ariarne Titmus.” L’athlète originaire de cet État insulaire d’Australie a notamment décroché l’or au 400 mètres nage libre et l’argent au 200 mètres nage libre.
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