La nouvelle vie de Carlos Ghosn

A Tokyo, privé de sa femme par la justice, l'ancien P-DG de Renault-Nissan prépare son procès sans relâche. Paris Match vous raconte la nouvelle vie de Carlos Ghosn au Japon. Premiers extraits en exclusivité.

Depuis sept mois et sa libération sous caution, après 108 puis 22 jours de prison, l'ancien P-DG de Renault-Nissan ne peut ni rencontrer sa femme, Carole, ni lui parler. Mais l'homme s'accroche. Pour semer les journalistes qui le guettaient, Carlos Ghosn a déménagé de son premier point de chute – un deux-pièces sombre et étriqué du quartier touristique de Shibuya. En mars, il s’est installé dans un lotissement, des maisons cernées par des gratte-ciel dominés par la Tokyo Tower, réplique rouge et blanc de la tour Eiffel. Une villa un peu décatie de l’arrondissement de Minato, trouvée et meublée avec l’aide de Carole. Ce n’est pas Versailles ! Mais elle compte trois chambres et surtout un garage, duquel il peut sortir protégé par les vitres teintées d’un van de location conduit par un chauffeur. Dans ce quartier chic abritant ambassades et sièges de multinationales, Ghosn mène une vie de fantôme. Soit l’adresse n’a pas fuité, soit les médias locaux, réputés être en grande partie à la botte du pouvoir et des groupes de pression dans un pays classé 67e pour la liberté de la presse, sont repus du spectacle de la descente aux enfers de l’icône déchue. Celui qu’ils portaient au pinacle pour avoir redressé Nissan en trois ans n’est plus dépeint, dans leurs colonnes, qu’en tyran cupide. A peine quelques voisins de Minato pour s’apercevoir de sa présence. Quand l’un d’eux lui glisse un « courage ! », il redevient l’espace d’une seconde le roi du monde.

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Jamais il ne plaidera coupable

On peut le croiser faisant ses courses chez Nissin World Delicatessen, un petit supermarché en étages, sans vitrine sur la rue. Carlos Ghosn a aussi ses habitudes chez Landemaine, une délicieuse(...)


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