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Nouvelle vague de violences à travers l'Afghanistan

par Hamid Shalizi et Mirwais Harooni KABOUL (Reuters) - Les taliban ont commis plusieurs attaques meurtrières vendredi et samedi et subi dans le même temps de lourdes pertes, en plusieurs points d'Afghanistan, d'où la majeure partie des forces internationales s'apprêtent à se retirer dans les deux semaines à venir. A Kaboul, un kamikaze a actionné ses charges au passage d'un autocar transportant des soldats, tuant au moins sept d'entre eux, a déclaré Hashmat Stanekzai, porte-parole du chef de la police de la capitale. Un peu plus tôt, des individus armés avaient tué par balle un haut fonctionnaire de la Cour suprême, Atiqullah Raoufi, alors qu'il quittait son domicile de Kaboul. Les taliban ont revendiqué son assassinat, sans expliquer la raison de leur acte. La capitale afghane a été le théâtre de multiples attaques ces dernières semaines, dont plusieurs contre des cars de l'armée. Un attentat suicide a fait un mort jeudi dans une salle de l'Institut français, lors de la représentation d'une pièce de théâtre dénonçant précisément les attaques suicide. Aux abords de Kaboul, près de la base aérienne américaine de Bagram, les taliban ont fait exploser vendredi soir une bombe au passage d'un convoi de troupes étrangères. Deux soldats américains de l'Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité) ont trouvé la mort, a déclaré samedi un responsable de la défense à Washington. Dans la province de Helmand, située dans le sud de l'Afghanistan, les taliban ont tué par balles samedi 12 démineurs qui étaient à l'oeuvre non loin de l'ancienne base britannique "Camp Bastion", a rapporté la police. Les forces afghanes ont mené par la suite une contre-attaque, tuant quatre des assaillants et en capturant trois autres. L'armée et la police afghanes ont déclaré avoir tué plus de 50 taliban à travers le pays au cours des dernières 48 heures. Au premier semestre de cette année, 5.000 policiers et soldats afghans ont été tués, ainsi que plus de 1.500 civils, dans les violences qui ensanglantent l'Afghanistan. Environ 13.000 soldats étrangers resteront en Afghanistan l'année prochaine, alors qu'au plus fort de l'engagement international contre les taliban, ils étaient plus de 130.000. (Mirwais Harooni et Hamid Shalizi,; Nicolas Delame et Eric Faye pour le service français)