Une nouvelle pneumonie "plus mortelle" que le Covid-19 découverte ?

La Chine met en garde contre une pneumonie "inconnue" et "plus mortelle" que le Covid-19 au Kazakhstan.
La Chine met en garde contre une pneumonie "inconnue" et "plus mortelle" que le Covid-19 au Kazakhstan.

La Chine s’inquiète d’une nouvelle “pneumonie inconnue” au Kazakhstan, plus mortelle que le Covid-19. Les autorités du pays réfutent ses accusations et plaident une différence de classement des maladies.

L’ambassade de Chine au Kazakhstan a tiré la sonnette d’alarme ce 9 juillet : une pneumonie “inconnue” serait en train de se développer dans le pays, et elle aurait un taux de mortalité “bien plus élevé” que le Covid-19.

Toujours selon l’ambassade, les chercheurs Kazakhs n’auraient pas encore identifié ce virus. “Il n’y a pas d’indications qui montrent que la pneumonie est liée au coronavirus”, précise le Global Times, un quotidien chinois.

Plus de 600 cas en juin

Si les autorités chinoises s’en inquiètent maintenant, c’est que le nombre de cas aurait bondi depuis la mi-juin, principalement dans les provinces d’Atyrau (au sud-ouest, près de la mer Caspienne) et Aktobe (au nord-ouest, près de la frontière russe), ainsi que dans la ville de Shymkent (au sud, près de la frontière avec l’Ouzbékistan).

Selon la Chine, près de 1 800 personnes seraient décédées de cette mystérieuse pneumonie depuis le début de l’année, dont plus de 600 rien qu’au mois de juin, comme le rapporte le South China Morning Post. Le nombre de cas enregistré le mois dernier serait ainsi deux fois plus élevé qu’à la même période en 2019, d’après l’agence de presse Kazinform. “300 personnes sont hospitalisées chaque jour avec une pneumonie”, a expliqué Saule Kisikova, cheffe du département de la santé à Astana (la capitale).

Selon des experts chinois, des mesures doivent être prises pour éviter que l’épidémie ne s'étende en Chine. Par ailleurs, l’ambassade a appelé à la vigilance pour ses ressortissants chinois au Kazakhstan. Le pays a entamé sont déconfinement le 11 mai dernier, mais des restrictions et des quarantaines locales ont été à nouveau imposées, en raison d’une reprise de l’épidémie de coronavirus.

Comme la rapporté l’agence de presse russe Tass, le président kazakh, Kassym-Jomart Tokayev, a expliqué que son pays vivait à la fois “une deuxième vague du coronavirus et une hausse des cas de pneumonie.”

Le gouvernement réfute les accusations de la Chine

Pour autant, le gouvernement réfute totalement l’appellation de “nouvelle pneumonie”, avancée par la Chine, selon CNN. Le ministre de la Santé a reconnu qu’il y avait bien “une pneumonie virale dont la cause n’est pas spécifiée”, mais il a nié le fait que cette épidémie était inconnue ou nouvelle.

Selon les autorités kazakhs, c’est avec le terme “non spécifié” que seraient enregistrés les cas de pneumonie lorsque le Covid-19 est diagnostiqué chez un patient mais qu’il n’y a pas de confirmation par test, conformément aux indications de l’OMS.

Des explications qui ne semblent pas convaincre la Chine. Ce vendredi 10 juillet, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a expliqué que le pays aimerait “avoir plus d’informations” sur le sujet. “La Chine espère travailler conjointement avec le Kazakhstan pour combattre l’épidémie”, a-t-il ajouté, selon CNN.

Selon les derniers chiffres, 54 747 personnes ont eu le coronavirus au Kazakhstan. L’épidémie a fait, officiellement, 264 morts.

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