Nouvelle grève en Grèce contre la réforme des retraites

ATHENES (Reuters) - Les deux plus grandes centrales syndicales grecques ont appelé pour ce jeudi à une grève de 24 heures, qui devrait perturber les transports, entraîner la fermeture des écoles et la paralysie de l'activité portuaire. Il s'agit du deuxième grand mouvement social organisé en trois semaines contre la baisse annoncée des pensions de retraite. Cette nouvelle grève organisée par deux syndicats représentant 2,5 millions de salariés et retraités, sera un test de la détermination du gouvernement, dominé par le parti de gauche radicale Syriza, à mettre en oeuvre des mesures d'austérité impopulaires face à la montée de la colère dans l'opinion. "Maintenant ça suffit. On ne peut plus supporter ça", a déclaré le syndicat du secteur privé GSEE dans son appel à la grève. Le gouvernement, qui doit mettre en oeuvre les réformes convenues avec les créanciers internationaux en juillet, n'a plus que trois sièges de majorité au parlement, ce qui oblige le Premier ministre Alexis Tsipras à tenter de composer avec l'opposition pour ce qui est des textes de loi à faire entériner. Mais les partis de l'opposition se sont refusé jusqu'à présent à soutenir la draconienne réforme des retraites que la Grèce a promis de présenter au parlement d'ici décembre en vertu du troisième plan d'aide international accordé à Athènes par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Les cortèges de manifestants - employés municipaux, syndicalistes affiliés au parti communiste KKE, marins ou encore fonctionnaires - doivent converger aux alentours de midi (10h00 GMT) vers la place Syntagma, aux abords du parlement, en plein centre d'Athènes. (Karolina Tagaris; Eric Faye pour le service français)