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Nouvelle condamnation d'un zadiste de Notre-Dame-des-Landes

Un étudiant belge a été condamné mardi en comparution immédiate à huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique) au lendemain de trois autres condamnations de manifestants opposés aux expulsions de "zadistes" à Notre-Dame-des-Landes. /Photo prise le 15 avril 2018/REUTERS/Stéphane Mahé

NANTES (Reuters) - Un étudiant belge a été condamné mardi en comparution immédiate à huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique) au lendemain de trois autres condamnations de manifestants opposés aux expulsions de "zadistes" à Notre-Dame-des-Landes.

Le jeune belge condamné mardi était accusé d'avoir aspergé des gendarmes mobiles avec un extincteur, dimanche, sur la "zone à défendre" où devait initialement être construit un aéroport.

Le prévenu, âgé de 22 ans, devra purger sa peine en Belgique. Il aura également interdiction de revenir en Loire-Atlantique pendant cinq ans et doit verser 1.600 euros de dommages et intérêts et de frais de justice aux deux gendarmes qui s'étaient constitués parties civiles.

La procureure de la République avait demandé un an de prison ferme et l'incarcération immédiate de ce jeune homme, jusqu'alors inconnu des justices française et belge.

"Il faut que la paix revienne sur ce territoire", avait-elle déclaré. "On n'a pas besoin de personnes comme lui pour venir semer le désordre et participer à une guérilla rurale."

A l'audience, l'accusé a nié être l'auteur des "violences" qui lui sont reprochées.

Un autre zadiste, interpellé dimanche au même endroit, a pour sa part été maintenu en détention jusqu'au 17 mai, date de son nouveau procès - il a demandé un délai supplémentaire pour préparer sa défense.

Lundi, trois autres prévenus ont été condamnés à des peines de cinq et six mois de prison avec sursis pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, samedi à Nantes, lors d'une manifestation de soutien aux zadistes expulsés

Le procureur de la République avait là encore demandé de l'emprisonnement ferme et des mandats de dépôts pour ces personnes aux casiers judiciaires pratiquement vierges.

"Il faut que les peines soient exemplaires : c'est aujourd'hui qu'il faut marquer les esprits, la loi doit avoir une fonction intimidante", avait argué le procureur de la République dans ses réquisitions.

Ces premières condamnations surviennent alors qu'un calme relatif s'est installé mardi sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

La préfète de Loire-Atlantique a donné vendredi un nouveau délai aux zadistes pour déposer un dossier de "projet agricole individuel". Celui-ci va arriver à échéance le 23 avril prochain.

(Guillaume Frouin, édité par Simon Carraud)