Nouvelle-Calédonie: le 24 septembre, un anniversaire vécu comme un deuil ou comme une célébration
Journée sous haute surveillance en Nouvelle-Calédonie en ce 24 septembre 2024. La date marque en effet le début de la colonisation du territoire, il y a 171 ans, en septembre 1853. Synonyme pour les uns de rattachement à la France, pour les autres du « deuil du peuple kanak ». Au total, 6 000 gendarmes, policiers et militaires ont été déployés pour éviter tout débordement dans l’archipel où les violences ont fait 13 morts depuis le 13 mai 2024 et malgré l’interdiction des rassemblements, les Calédoniens ont tenu à manifester par petits groupes.
Drapeaux kanaks à la main, ils sont une petite cinquantaine, rassemblés devant la tribu de Saint-Louis, écrit notre correspondante à Nouméa, Charlotte Mannevy. La date est importante pour les militants, jour de deuil du peuple kanak, date de naissance il y a 40 ans du FLNKS, Ysmaël Pidjot ne comprend pas pourquoi il ne pourrait pas commémorer ce 24 septembre : « On n'a pas compris que la fête nationale du 14-Juillet a été maintenue alors qu'on était dans un contexte encore plus compliqué qu'aujourd'hui. Et ce 24 septembre là, ils osent nous l’interdire. »
Autre ambiance à l’Anse-Vata
Parmi les voitures tricolores, quelques militants indépendantistes avaient eux aussi sorti leurs drapeaux au cri de « ici c’est chez nous » un face-à-face à l’image d’un pays qui n’arrive plus à se parler.
Soubresauts réguliers
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