Nouveaux horizons : les Allemands choisissent l’expatriation
De plus en plus d’Allemands choisissent de s’expatrier, poussés à la fois par une situation économique parfois difficile et attirés par de nouvelles perspectives professionnelles et de nouveaux modes de vie. Ils sont désormais moins nombreux à rentrer qu’à partir, et la presse allemande publie régulièrement des témoignages d’heureux émigrés.
Le magazine Stern a consacré un long article à ceux qui veulent “recommencer, tout laisser derrière eux et voir à quel point l’herbe est verte ailleurs, […] que ce soit au Danemark ou aux États-Unis, à Majorque ou aux Philippines, que ce soit en tant que DJ en Thaïlande ou en famille lors d’un voyage de longue durée”.
Les expats allemands sont âgés de 35 ans en moyenne, sont à 60 % des hommes et s’installent majoritairement en Suisse, en Autriche ou aux États-Unis. Certains s’écartent de ces sentiers battus, alors que leurs aînés n’envisageaient même pas de quitter leur pays.
“Il en a fallu des guerres et des mauvaises récoltes, des tyrans et des épidémies avant que les Allemands ne soient prêts à partir à l’étranger.”
Outre les perspectives pour leur carrière, les expats apprécient particulièrement d’avoir une meilleure qualité de vie, comme en Floride grâce au climat, ou au Danemark avec l’égalité femmes-hommes. Laura Kverneland travaille comme médecin à Copenhague. Mariée à un Danois et mère de deux enfants, elle profite de l’esprit danois du confort hyggelig et d’une hiérarchie moins pesante qu’en Allemagne.
Quelques déconvenues
Cependant, tout est loin d’être toujours facile. Alex, qui travaille comme DJ en Thaïlande et comme manager dans un club de plage, a une petite amie sur une île voisine depuis deux ans, mais “a encore du mal à se faire des amis parmi les habitants du coin”. La difficulté principale concerne cependant les questions de santé et d’argent, car “protection contre la maladie, la vieillesse, le chômage : la plupart des émigrés doivent organiser tout cela eux-mêmes”. Alex, par exemple, vit très confortablement avec très peu, mais n’aurait pas les moyens de se faire bien soigner sur place ni de prendre un avion en urgence pour retourner en Allemagne s’il arrivait quelque chose à ses parents à Berlin.
[...] Lire la suite sur Courrier international