Nouveaux abus sexuels commis par des Casques bleus en Centrafrique

Des Casques bleus de la Minusca, le 8 octobre 2014 à Bangui, en Centrafrique.

Des éléments d'une compagnie de soldats du Congo-Brazaville basés dans le nord-est du pays sont soupçonnés de viols sur mineures.

L’ONG Human Rights Watch et l’ONU ont jeudi rendu publics au moins six nouveaux cas d’abus sexuels à Bambari. Dans cette ville située dans le centre du pays, près de 400 casques bleus assurent le maintien de la paix. Et c’est encore une fois des soldats de la Minusca qui sont mis en cause. Les allégations visent cette fois des militaires du Congo-Brazzaville. Ce nouveau scandale secoue les rangs des forces onusiennes déployées en République centrafricaine après le scandale qui a mis en cause des soldats français qui auraient abusé sexuellement d’enfants en échange d’argent et de nourriture - entre décembre 2013 et juin 2014 - dans l’immense camp qui jouxte l’aéroport de Bangui.

Entre la mi-septembre et la mi-décembre 2015, un petit contingent de Casques bleus originaires de la république du Congo a été déployée à titre provisoire afin de protéger l’aérodrome de Bambari. La plupart de ces actes ont été perpétrés dans l’aérodrome et ses environs.

Voici par exemple le témoignage d’une femme de 18 ans. Fin 2015, elle se rend dans la base située à proximité de l’aérodrome et où sont stationnées des troupes originaires de la république du Congo. Elle s'y rend pour chercher de la nourriture. Les Casques bleus armés l’emmènent de force dans la brousse où ils lui font subir un viol collectif : «Il y en avait trois sur moi. Ils étaient armés. Ils m’ont dit que si je résistais, ils me tueraient.»

Ecoutons celui de cette fille de 14 ans : «Les hommes portaient leur tenue militaire et ils avaient leur fusils. Je suis passée à côté d’eux et soudain l’un d’eux m’a attrapée par les bras et l’autre a déchiré mes vêtements. Ils m’ont traînée jusque dans les grandes herbes…»

Le contingent «rapatrié»

Dans tous les cas d’exploitation et d’abus sexuels documentés par Human Rights Watch, les femmes vivaient dans des camps de personnes déplacées internes à (...)

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