Le nouveau système d'écoutes encore en panne

La Pnij a déjà connu de multiples dysfonctionnements, comme l'avait révélé Libération en 2016.

La Plateforme nationale des interceptions judiciaires, développée par Thales, devait devenir obligatoire le 1er janvier. Des dysfonctionnements entraînent de nouveaux reports.

Encore une panne. La rutilante Plateforme nationale des interceptions judiciaires, un nouveau système développé par l’industriel Thales pour centraliser les écoutes, connaît une nouvelle avarie technique. Le ministère de la Justice, qui pilote le projet, l’a révélé jeudi soir dans un communiqué : «Les opérations [de mise à jour] ont généré l’indisponibilité de la plateforme pour les services enquêteurs, ne leur permettant pas de prendre connaissance des interceptions réalisées.» La chancellerie se veut néanmoins rassurante, affirmant que «tous les efforts nécessaires sont déployés pour remédier à cette situation» et qu’aucune communication ou donnée n’a été perdue.

Et encore un plantage de la nouvelle plateforme d’écoutes judiciaires ! (communiqué @justice_gouv) pic.twitter.com/VYwAGmfiLL

— Pierre Alonso (@pierre_alonso) January 19, 2017

Ce nouveau chapitre de l’histoire, déjà longue, de la plateforme tombe d’autant plus mal qu’elle est devenue obligatoire le 1er janvier. Jusqu’ici, les enquêteurs avaient le choix : soit ils utilisaient les anciens systèmes, plus lents mais plus fiables, fournis par plusieurs une poignée de PME, soit ils passaient par la Pnij, qui doit les remplacer et s’imposer comme dispositif unique. La loi du 3 juin dernier impose ainsi aux officiers de police judiciaire d’y recourir désormais, sauf «impossibilité technique».

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Pressentant que la transition ne se ferait pas sans accrocs, la direction générale de la police nationale a pris les devants avant la fin de l’année. Dans un message du 23 décembre, déjà évoqué par le Monde, la chefferie policière prévient : «Les travaux entrepris par Thales afin de permettre le passage au "tout Pnij" ne seront pas finalisés au 1er janvier 2017. Pour les interceptions et la (...)

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