Nouveau Premier ministre: Wauquiez et les LR regrettent un entretien "décevant" avec Macron
Reçus pour la deuxième fois à l'Élysée dans le cadre des consultations menées par Emmanuel Macron et qui doivent aboutir à la nomination d'un nouveau Premier ministre, les cadres des Républicains n'ont pas caché leur déception après leur rencontre avec le président de la République ce mercredi. "Cet entretien s'est malheureusement révélé décevant", a lâché devant les journalistes Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale.
Selon lui, ce rendez-vous ayant duré environ une heure et demie n'a pas donné lieu à de réelles avancées. "Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir", a résumé Laurent Wauquiez.
"Nous avons dit au président de la République qu'il fallait que maintenant il assume ses responsabilités et qu'il nomme enfin un Premier ministre pour sortir de la crise qu'il a lui-même provoquée avec la dissolution", a poursuivi le député de Haute-Loire.
Pour Laurent Wauquiez, "les positions des uns et des autres sont connues et il n'y a plus aucune raison maintenant de procrastiner".
Les LR contre une "politique mi-chèvre mi-chou"
"Il y a une urgence", a appuyé Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR. "C'est ce qu'on a rappelé au président de la République pour que le calendrier puisse être accéléré".
Laurent Wauquiez réclame ainsi qu'Emmanuel Macron s'engage sur le pacte législatif "mis sur la table" par les Républicains et portant sur quelques priorités telles que la sécurité, l'immigration et le pouvoir d'achat. Mais pour l'heure, "la question à laquelle le président ne répond pas, c'est la question d'un gouvernement pour quoi faire", regrette Laurent Wauquiez.
"Le pays a besoin d'avancer", a souligné de son côté la secrétaire générale des Républicains Annie Genevard, assurant que son parti était ouvert à un "travail collaboratif" ne serait pas un "artisan de la politique du pire" et un "agent de blocage de la politique du pays".
En revanche, "si c'est pour conduire une politique mi-chèvre mi-chou, une politique du en même temps, nous ne participerons pas, parce que nous en avons vu toutes les limites", a-t-elle mis en garde.