Nouveau Premier ministre : Sébastien Chenu affirme que "Marine Le Pen n'est pas la DRH d'Emmanuel Macron"
Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a affirmé sur RMC-BFMTV que "le Rassemblement national n'est pas là pour valider ou invalider" les noms envisagés par Emmanuel Macron pour le poste de Premier ministre.
Marine Le Pen, "directrice des ressources humaines" d'Emmanuel Macron? À l'heure où le chef de l'État cherche un nom de Premier ministre qui ne serait pas censuré d'emblée par les députés, le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a estimé qu'Emmanuel Macron avait entièrement changé d'attitude vis-à-vis de son parti.
"Il y a quelques semaines, il ne fallait pas parler au Rassemblement national" et "aujourd'hui, c'est tout juste si on ne nous fait pas la cour et si Marine Le Pen ne devient pas la DRH d'Emmanuel Macron", a-t-il affirmé.
Ni Bertrand, ni Cazeneuve pour le RN
"Marine Le Pen n'est pas la DRH d'Emmanuel Macron, le Rassemblement national n'est pas là pour valider ou invalider une idée saugrenue qui traverse l'esprit d'Emmanuel Macron chaque jour", a ajouté Sébastien Chenu, avant d'ajouter toutefois : "On ne peut pas faire sans nous, et ça, c'est une réalité."
Sébastien Chenu a assuré que le RN censurera tout Premier ministre du Nouveau Front populaire, mais aussi l'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve et le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand - des noms envisagés par Emmanuel Macron ces derniers jours. Avec 126 députés, le RN peut avoir un poids important sur le vote d'une motion de censure.
Chenu "attend d'écouter" Barnier
Les députés du RN ne voteront pas dans l'immédiat de motion de censure contre un Premier ministre prêt à "ouvrir le dossier de la proportionnelle", qui "s'attaque aux chantiers immigration, sécurité, pouvoir d'achat des Français" et qui "respecte le Rassemblement national comme première force politique", a déclaré le vice-président du parti.
Le chef de l'État est pressé de toutes parts d'arrêter un choix près de trois mois après la dissolution qu'il a lui-même provoquée, le 9 juin, et deux mois après le second tour des législatives qui a débouché sur une Assemblée sans majorité absolue ni coalition viable à ce jour.
Autre piste considérée par Emmanuel Macron, selon les informations de BFMTV : Michel Barnier. L'ex-ministre LR n'est "pas du tout" dans la ligne politique du RN, mais Sébastien Chenu "attend de l'écouter".