Nouveau Premier ministre: Olivier Faure assure qu'Emmanuel Macron a évoqué une nomination "rapide"

Bilan positif. À la sortie de leur consultation avec le chef de l'État ce vendredi 23 août, les représentants du Nouveau Front populaire se sont dits "satisfaits" par leurs échanges élyséens. Selon le chef des socialistes, Olivier Faure, Emmanuel Macron a notamment évoqué la nomination "rapide" d'un Premier ministre.

Le président de la République a "reconnu que l'ensemble des forces" politiques qui ont "participé au front républicain" contre l'extrême droite aux législatives "étaient parfaitement légitimes à gouverner", a également affirmé le patron des Roses.

Une formulation qui inclut en principe La France insoumise, dont la participation à un futur gouvernement a jusqu'ici fait office de ligne rouge pour le camp présidentiel et le Rassemblement national, avec menaces de censure immédiate à la clé.

Message positif

Les "discussions" ont été "très riches", s'est réjouie pour sa part Lucie Castets -première à prendre la parole à l'issue de ces échanges au sommet.

La candidate surprise du NFP, qui veut remplacer Gabriel Attal au poste de Premier ministre, était présente, elle aussi, à cette concertation. Au milieu des représentants des quatre grands partis de gauche et des chefs des groupes parlementaires, elle a joué l'apaisement et la conciliation.

Le président de la République a "reconnu qu'un message avait été envoyé par les Français lors des législatives", a assuré Lucie Castets. Elle le dit "lucide" sur le "souhait d'un changement d'orientation politique" exprimé lors des législatives début juillet.

La haute fonctionnaire s'est redite "prête à construire des coalitions, à discuter avec les autres forces politiques pour essayer de trouver un chemin pour assurer la stabilité du pays", en vue de former un gouvernement.

Emmanuel Macron a conservé néanmoins selon elle la "tentation" de constituer lui-même sa propre équipe gouvernementale.

Image d'unité à gauche

Emmanuel Macron "nous a rappelé à la fois qu'il devait être l'arbitre dans son rôle constitutionnel, mais on a un peu l'impression qu'il avait tendance à vouloir être le sélectionneur", s'est inquiété le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard qui s'est également exprimé à la sortie de cet échange.

Le patron du Parti communiste Fabien Roussel a de son côté dit avoir "beaucoup insisté" auprès du président sur la nécessité de mettre en oeuvre une "politique de rupture".

Mais c'est "un signal favorable" que le chef de l'État "ait admis qu'il allait falloir changer de cap", a poursuivi, positive, la patronne des Écologistes Marine Tondelier, assurant que le NFP était un "bloc solide et solidaire".

Tout comme l'indique cette séquence bien orchestrée où chacun s'exprime devant les caméras l'un après l'autre, après être sortis ensemble des bureaux présidentiels.

Article original publié sur BFMTV.com