Nouveau Premier ministre : la date de nomination du remplaçant de Barnier officiellement annoncée par l’Élysée

Nouveau Premier ministre : la date de nomination du remplaçant de Barnier officiellement annoncée par l’Elysée (Photo d’Emmanuel Macron lors de l’une de ses allocutions)
LUDOVIC MARIN / AFP Nouveau Premier ministre : la date de nomination du remplaçant de Barnier officiellement annoncée par l’Elysée (Photo d’Emmanuel Macron lors de l’une de ses allocutions)

POLITIQUE - C’est un peu plus tard que prévu, mais on sait enfin quand la France va avoir un Premier ministre. Le successeur de l’éphémère Michel Barnier sera nommé vendredi au matin par Emmanuel Macron, a annoncé ce jeudi 12 décembre au soir l’Élysée dans un communiqué.

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« Le communiqué de nomination du Premier ministre sera publié demain (vendredi) matin », a dit l’entourage du président, alors que ce dernier venait d’atterrir près de Paris, de retour d’une visite en Pologne.

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Emmanuel Macron avait initialement promis de nommer le chef du gouvernement jeudi au plus tard.  « Il conclut ses consultations », a dit à l’AFP son entourage, sans plus d’explications.

« Tir de barrage à chaque nom »

Après avoir d’abord envisagé d’annoncer son choix dès le lendemain du 4 décembre, jour de la censure historique du gouvernement Barnier, le chef de l’Etat avait promis mardi après-midi un Premier ministre « dans les 48 heures ». Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis en quête de compromis et en l’absence du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise.

Finalement, le choix se révèle encore plus difficile que prévu. « Ils sont dans la nasse », il y a un « tir de barrage à chaque nom », déplore un proche d’Emmanuel Macron. « Personne n’est accordé autour du président », ajoute-t-il, espérant que ce dernier surprenne tout le monde avec un profil inattendu.

Le président a tenté de s’assurer ces derniers jours que le futur exécutif bénéficierait d’un « pacte de non-censure » de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes.

Bayrou, Cazeneuve… ou Lescure ?

Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent ? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori ? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre ?

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À moins qu’à ces deux ténors, le chef de l’État préfère un animateur d’équipe moins connu des Français. Jeudi après-midi, plusieurs députés du Rassemblement national, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à une nomination de Roland Lescure, ex-ministre macroniste de l’Industrie dont le nom a aussi circulé depuis mercredi. « Roland Lescure ? Motion de censure », a même écrit la porte-parole du groupe lepéniste Laure Lavalette, avant d’effacer son message.

Des sources parlementaires ont confirmé que le nom de ce député social-libéral des Français établis en Amérique du Nord, qui avait critiqué le poids du parti de Marine Le Pen dans la naissance du gouvernement Barnier, était en effet sur la table.

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