Quel nouveau Premier ministre ? Après la censure de Barnier, les noms qui circulent
REMANIEMENT - Les supputations devraient durer moins longtemps que d’habitude. Peut-être même moins d’une journée. Avant de s’adresser aux Français ce jeudi 5 décembre à 20h, Emmanuel Macron aura reçu la démission de son Premier ministre, renversé la veille par une motion de censure. Et plusieurs proches du chef de l’État font passer l’idée que le nom du successeur de Michel Barnier sera connu avant cette allocution.
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Ce serait un changement majeur dans la manière de faire présidentielle lui qui a toujours étiré le suspense pour nommer ses cinq chefs de gouvernement. Signe de l’ébullition qui point autour du chef de l’État : la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et son homologue au Sénat Gérard Larcher sont attendus à l’Élysée dans les prochaines heures.
Pour « tester » le nom du futur élu ? Le sixième Premier ministre d’Emmanuel Macron, le quatrième en poste en 2024 ? En attendant, voici quelques profils de prétendants.
Bertrand, Baroin, Retailleau, les Barnier bis
Les premiers noms renvoient à la droite de l’échiquier politique dans le même camp que Michel Barnier. Xavier Bertrand qui était pressenti avant la nomination du Savoyard est de nouveau cité de même que François Baroin, le maire de Troyes dont le nom revient à intervalle régulier (Le Parisien l’a révélé ce mercredi) alors qu’il a pris ses distances avec la politique nationale. Bombardé ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau aussi est un candidat même s’il a, comme les autres noms cités l’inconvénient d’avoir le même profil censurable que l’éphémère Premier ministre.
Bayrou, Lecornu, les fidèles
Malgré l’échec des siens aux législatives anticipées, Emmanuel Macron n’a jamais abandonné l’idée de laisser le pouvoir à son camp. Les macronistes étaient d’ailleurs les plus représentés dans le gouvernement tout juste renversé et ils sont une force centrale à l’Assemblée. Deux noms au CV différent font régulièrement l’objet de discussion : François Bayrou, le premier allié du Président et Sébastien Lecornu, le ministre des Armées dont l’ascension a été constante en Macronie depuis 2017. Question cependant pour eux, et pour Jean Castex dont Politico cite le nom ce jeudi : sont-ils à même d’attirer une partie de la gauche pour solidifier le fameux socle commun qui était trop étriqué pour faire durer Michel Barnier ? Ce serait là le principal atout de Roland Lescure, marcheur historique, ancien ministre de l’Industrie et tenant de ladite « aile gauche » de la Macronie.
Cazeneuve, Castets, la vraie ouverture à gauche
Et si, cinq mois plus tard, Emmanuel Macron suivait le résultat des législatives ? En juillet, il avait vite fermé la porte à une nomination de Lucie Castets, alors candidate du Nouveau front populaire pour Matignon, au prétexte qu’elle serait vite censurée. Ce scénario reste crédible d’autant qu’elle ne fait même plus le plein à gauche, le PS ayant pris des distances avec elle. Les socialistes ne sont pas non plus enthousiastes à l’idée d’un gouvernement dirigé par Bernard Cazeneuve mais l’ancien Premier ministre a l’expérience pour lui. Une candidate se tient prête en tout cas : Ségolène Royal. « Je suis disponible et je l’ai écrit au président de la République. (...) Je le dois à toutes les femmes et petites filles », a-t-elle déclaré mercredi sur BFMTV.
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