Un nouveau modèle de la cristallisation de l'océan de magma de la Lune
Les missions Apollo ont révolutionné nos théories concernant l’origine de la Lune en rapportant sur Terre des échantillons de roches lunaires dont les compositions minéralogiques, chimiques et isotopiques ont fait le bonheur des cosmogonistes et des planétologues.
Dès les analyses des roches rapportées par la mission Apollo 11, les chercheurs avaient remarqué que la croûte lunaire semblait anormalement riche en des minéraux connus sur Terre sous le nom de plagioclases anorthositiques. Les plagioclases sont une grande famille de minéraux silicatés, des tectosilicates de la famille des feldspaths, que l’on retrouve dans des basaltes océaniques et des granitoïdes de notre Planète bleue en abondance, mais pas dans les quantités de la croûte lunaire. Curieusement, dans celle-ci, des minéraux comme l'olivine et le pyroxène s’y font rares. Sur Terre, ils sont plus abondants dans sa croûte et on sait que l'olivine est le minéral dominant des péridotites, les roches constituant majoritairement le manteau. Les pyroxènes sont, eux, des composants courants des roches magmatiques et métamorphiques.
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