Le nouveau ministre de la Justice a "hésité" à rejoindre le gouvernement mais promet de défendre "ses convictions"

"J'ai hésité, mais le Premier ministre m'a tenu aussi un discours d'ouverture, de dialogue, équilibré. Donc, je lui fais confiance pour de bons arbitrages", a déclaré le nouveau ministre de la Justice, qui semble avoir déjà engagé un bras de fer avec son collègue de l'Intérieur Bruno Retailleau. "Je ne sais pas si je suis une caution mais en tout cas, je défendrai mes convictions", a-t-il ajouté.
A l'occasion de son premier déplacement, Didier Migaud a réagi aux propos de Bruno Retailleau, qui s'est élevé contre "l'inexécution des peines" qui peuvent mener à "l'ultra-violence", appelant à des "modifications législatives" pour "changer la politique pénale".

"Un gouvernement pas monocolore"

"Nous arriverons, je l'espère, à travailler ensemble pour l'intérêt général et dans le respect de l'Etat de droit", a souhaité Didier Migaud, alors qu'un bras de fer semble s'engager entre les deux ministres, l'un tenant d'une droite dure, désireux de "rétablir l'ordre", Bruno Retailleau, et l'autre, Didier Migaud, seul membre du nouveau gouvernement à venir de la gauche.
"C'est un gouvernement qui n'est pas monocolore", a conclu le garde des Sceaux lors d'un bref échange avec la presse avant une visite du centre pénitentiaire de Paris-La Santé.

Article original publié sur BFMTV.com