Nouveau gouvernement: Retailleau déclare que la "droite ne pourra faire aucun compromis avec la gauche"

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s'est dit prêt ce vendredi 6 décembre à discuter avec les macronistes et la droite sur la base "de concessions réciproques" en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Ce que réfute le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

"La droite ne pourra faire aucun compromis avec la gauche qui a trahi Blum et Clemenceau", déclare-t-il sur X. Il accuse la gauche d'avoir "pactisé avec les Insoumis, refusé de dénoncer les folles dérives des mélenchonistes après le 7 octobre, et voté une motion de censure irresponsable".

"Dans l'intérêt du pays, la droite peut accepter de faire des compromis, certainement pas des compromissions", ajoute-t-il alors qu'Emmanuel Macron reçoit ce vendredi plusieurs dirigeants politiques allant du PS aux LR.

"Respectez les électeurs!"

La prise de position d'Olivier Faure, reçu à l'Élysée à midi avec les chefs des groupes parlementaires du PS, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ne passe pas non plus du côté des Insoumis.

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Si le Premier secrétaire du PS plaide pour "le NFP (Nouveau Front populaire) au gouvernement" et "le front républicain à l'Assemblée nationale", Manuel Bompard l'accuse de vouloir aller plus loin. Et de former un gouvernement avec les macronistes et LR.

Le coordinateur de LFI questionne ainsi, en référence au très droitier Bruno Retailleau: "gouverner avec ceux qui pensent qu’il y’a en France 'des Français de papier' et que 'certains régressent vers leurs origines ethniques'?

"Eh oh, réveillez-vous! Respectez-vous! Respectez les électeurs!", enjoint ensuite l'insoumis.

L'eurodéputé Manon Aubry fustige de son côté sur BFMTV une "trahison du Nouveau Front populaire".

Lors des élections législatives, les électeurs du NFP "ont voté pour l'abrogation de la réforme des retraites", "la hausse du Smic", ou "le blocage des produits de première nécessité", liste-t-elle rappelant pour chacune de ces mesures que "Les Républicains et les macronistes sont contre".

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Et de mettre en garde le premier secrétaire du PS: "là, il est en train de faire le jeu d'Emmanuel Macron qui veut le scalp du Nouveau Front populaire."

Olivier Faure s'est dit ouvert à "des compromis sur tous les sujets", y compris les retraites, et souhaite qu'Emmanuel Macron désigne "un préfigurateur" qui organiserait cette négociation entre forces politiques avant de nommer un Premier ministre.

Article original publié sur BFMTV.com