Nouveau gouvernement, investiture, législatives... Le calendrier qui attend le futur président
La France saura ce dimanche soir si Emmanuel Macron reste à l'Élysée ou si Marine Le Pen est élue présidente. Quel que soit le résultat du second tour de l'élection présidentielle, la vie politique française va continuer d'être marquée par des moments importants dans les semaines qui suivent. Voici le calendrier des principales échéances à venir.
• Peu après le second tour: l'annonce d'un nouveau gouvernement en cas de réélection d'Emmanuel Macron
Un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement seront annoncés après le second tour, et ce peu importe le vainqueur. Si d'un point de vue constitutionnel, Jean Castex peut rester à Matignon en cas de réélection d'Emmanuel Macron, il a déjà annoncé qu'il démissionnerait, tout comme ses ministres, "dans les jours qui suivent".
• Le 27 avril: la proclamation des résultats officiels
Une fois le second tour de l'élection présidentielle passé, le Conseil constitutionnel va recenser les votes en consultant les procès-verbaux des services de l'Etat, examiner les rapports de ses délégués envoyés sur le terrain le jour du scrutin, et traiter les éventuelles contestations. Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, proclamera ensuite les résultats de l’élection le 27 avril, rendant officielle l'élection du président de la République.
Ces résultats diffèrent légèrement de ceux annoncés au lendemain du vote: au premier tour par exemple, 10.216 suffrages ont été annulés en raison d'irrégularités constatées dans les bureaux de vote.
• Vers le 28 avril: la passation des pouvoirs en cas de victoire de Marine Le Pen et la cérémonie d'investiture
En cas de changement de président, une cérémonie de passation des pouvoirs est organisée dans la dizaine de jours qui suit la proclamation officielle, sans que la Constitution ne fixe cependant de délai particulier. Elle devrait cette année intervenir le 27 ou le 28 avril prochain a cependant déjà indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue du dernier Conseil des ministres.
Dans l'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national serait d'abord accueillie par Emmanuel Macron sur le perron de l’Élysée avant de se diriger vers son bureau pour échanger à huis clos. C'est à ce moment que les codes de l’arme nucléaire seraient transmis au nouveau président.
Qu’il s’agisse de son premier ou de son second mandat, le président élu est ensuite attendu dans la salle des fêtes de l’Élysée pour la cérémonie d’investiture. Celle-ci s’ouvre avec la proclamation des résultats par le président du Conseil constitutionnel avant que le nouveau chef de l’État n'en signe le procès-verbal. Ce dernier se voit ensuite présenter le grand collier d’honneur de maître de la Légion d’honneur par le grand chancelier de l’ordre, avant de prononcer son discours d’investiture.
En cas de réélection, la cérémonie est généralement réduite "au minimum", comme cela a été le cas pour François Mitterrand et Jacques Chirac en 1988 et en 2002.
• Dès mai: la campagne des législatives, avant les élections les 12 et 19 juin
S'ouvre ensuite une seconde campagne, celle des législatives pour élire 577 nouveaux députés. Les candidats ont jusqu'au 20 mai pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture.
La campagne démarre officiellement le 30 mai avec un premier tour fixé le 12 juin et un second tour le 19 juin.
Les députés élus sont invités à se présenter dès le lendemain à l'Assemblée nationale pour se voir remettre leur écharpe, rencontrer leurs nouveaux collègues et les fonctionnaires du Palais-Bourbon avant le début des travaux parlementaires, probablement fin juin.
• Après les législatives: le dépôt et la validation des comptes de campagne
Les candidats à la présidentielle doivent enfin déposer leurs comptes au plus tard le 24 juin devant la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Enfin, le 24 décembre au plus tard, la Commission doit avoir approuver, réformer ou rejeter les comptes de campagne des candidats et arrêter le montant du remboursement forfaitaire auxquels ils ont droit. Ce n'est pas qu'une simple formalité: en 2012, la CNCCFP a par exemple invalidé les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, estimant qu'il avait dépassé le plafond des dépenses autorisées - une décision entérinée ensuite par le Conseil constitutionnel.