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Nouveau gouvernement en Tunisie, des ministères pour Ennahda

Le Premier ministre tunisien Habib Essid (photo) a annoncé lundi la formation d'un gouvernement de coalition comprenant aussi bien des membres du parti laïque Nidaa Tounès que des personnalités du parti islamiste Ennahda et de plusieurs petites formations. /Photo prise le 2 février 2015/REUTERS/Zoubeir Souissi

TUNIS (Reuters) - Le Premier ministre tunisien Habib Essid a annoncé lundi la formation d'un gouvernement de coalition comprenant aussi bien des membres du parti laïque Nidaa Tounès que des personnalités du parti islamiste Ennahda et de plusieurs petites formations. L'arrivée de ministres Ennahda fait suite au rejet la semaine dernière par plusieurs partis -dont la formation islamiste elle-même- d'un premier projet de gouvernement présenté par Habib Essid, qui risquait d'être mis en minorité au parlement. "J'ai effectué quelques ajustements pour que nous puissions rassembler toutes les forces politiques et nous mettre immédiatement au travail", a déclaré Habib Essid. Le parlement devrait se prononcer mercredi sur ce gouvernement. Slim Chaker, membre de Nidaa Tounès, obtient le portefeuille des Finances et Taïb Baccouche, également de Nidaa Tounès, celui des Affaires étrangères. A Ennahda reviennent celui de l'Emploi ainsi que plusieurs postes de vice-ministres. "Nous voterons pour ce gouvernement, qui est représentatif", a déclaré le député d'Ennahda Walid Bannani. "La question n'est pas de savoir combien untel a de postes, mais de voir si ce gouvernement est suffisamment varié pour représenter tous les Tunisiens." Ennahda contrôle 69 sièges et Nidaa Tounès 86 à l'Assemblée des représentants du peuple, qui en compte 217 au total. Quatre ans après la chute du président Zine Ben Ali lors de la "révolution du jasmin", la Tunisie est montrée comme un exemple de compromis politique et de transition démocratique, s'étant dotée d'une nouvelle Constitution et ayant tenu des élections libres. (Tarek Amara; Eric Faye pour le service français)