Le Nouveau Front populaire publie à son tour sa « lettre aux Français » et se dit « prêt » à gouverner

Lucie Castets, ici à Lille le 27 juillet 2024, est la candidate choisie par le NFP pour devenir Première ministre.
FRANCOIS LO PRESTI / AFP Lucie Castets, ici à Lille le 27 juillet 2024, est la candidate choisie par le NFP pour devenir Première ministre.

POLITIQUE - La gauche accélère. Lassé d’une situation politique enkystée avec un Premier ministre qui tarde à être nommé, le Nouveau Front populaire publie ce jeudi 22 août une « lettre aux Français » pour dénoncer « l’inaction grave et délétère » du chef de l’État. « Il est plus que temps maintenant de passer à l’action : comme dans toutes les démocraties parlementaires, la coalition arrivée en tête doit pouvoir former un gouvernement », écrivent Manuel Bompard (LFI), Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure (PS) et Marine Tondelier (Les Écologistes), accompagnés de Lucie Castets, leur candidate désignée pour Matignon.

Les universités d’été, un rendez-vous stratégique pour les partis politiques

Reçus vendredi à l’Elysée dans le cadre des consultations voulues par le Président, les chefs du NFP regrettent qu’Emmanuel Macron fasse le choix de « tergiverser plutôt que de tirer les conséquences » d’une élection qu’ils ont remportée. « Combien de temps allons-nous continuer comme si rien ne s’était passé au début de l’été ? », interrogent-ils. Macron laisse filer le temps, espérant que les jours qui passent lui permettent de reprendre un peu la main.

« Gouverner de manière inédite »

Mais la gauche craint que cette procrastination à nommer un nouveau gouvernement ne produise rien d’autre que de la « défiance ». « Beaucoup d’entre vous ne croient plus en la politique, écrivent-ils aux Français. Ces sentiments nourrissent la montée de l’extrême droite, que nous avons combattue et continuerons à combattre. »

Loin des reproches qui leur sont parfois adressés sur l’application du programme, rien que du programme et de tout le programme, les leaders du NFP déclarent qu’ils entendent « rompre avec la logique d’un camp contre un autre » et qu’ils sont prêts à « travailler ensemble pour construire l’avenir du pays ». Contraints « d’inventer une manière de gouverner inédite sous la Ve République », ils veulent redonner la main au Parlement et mieux associer « les partenaires sociaux, les associations, les élus locaux ».

« Nous avons travaillé tout l’été »

Au-delà de la méthode, les chefs de la coalition esquissent les premières réformes qu’ils espèrent mener. « Le choix du prochain gouvernement aura des conséquences très concrètes sur la vie quotidienne de chacun », exposent-ils, avant de lister les chantiers prioritaires : l’école, les salaires, le pouvoir d’achat, l’hôpital public, le logement, l’écologie... Ils promettent « une rupture » et terminent leur missive par : « Nous y avons travaillé tout l’été. Nous sommes prêts. »

À voir également sur Le HuffPost :

Pour Matignon, la Macronie (presque) aussi divisée que le NFP en attendant le choix d’Emmanuel Macron

Parfois cité pour Matignon, Karim Bouamrane défend la nomination de Lucie Castets