Nouveau départ du groupe LaREM, qui ne compte désormais plus que 270 membres

L'hémicycle de l'Assemblée nationale à Paris, le 21 avril 2020 - Jacques Witt © 2019 AFP
L'hémicycle de l'Assemblée nationale à Paris, le 21 avril 2020 - Jacques Witt © 2019 AFP

L'émiettement se poursuit. Benoît Simian, député La République en marche de Gironde, annonce ce mercredi dans un communiqué qu'il quitte le groupe pour rejoindre Libertés et Territoires. La veille, il était l'un des 32 marcheurs à voter contre le projet de loi réintroduisant temporairement les insecticides néonicotinoïdes pour venir en aide à la filière betterave. Désormais, il dit vouloir défendre "une écologie de terrain, sujet qui interpelle de plus en plus nos concitoyens".

"Ma position au sein du groupe et vis-à-vis de La République en marche sera avant tout constructive. Le seul blanc-seing ne peut plus se substituer au dialogue démocratique!", écrit l'ancien socialiste dans son communiqué.

44 membres de moins qu'en 2017

En quittant les bancs de LaREM, déjà marqué par des vagues de départs régulières depuis deux ans, Benoît Simian fait passer le principal groupe de la majorité à 270 membres. Bien loin des 289 sièges requis pour une majorité absolue.

Au lendemain des législatives de 2017, le groupe LaREM comptait 314 membres, en incluant les quelques apparentés. 44 membres en moins en un peu plus de trois ans: une baisse d'effectifs jamais mesurée à une telle vitesse dans une majorité depuis le début de la Ve République. Mais elle sera toujours compensée, estiment les marcheurs, par l'appui du groupe MoDem, qui compte aujourd'hui 56 membres.

Le groupe Libertés et Territoires, dirigé par l'ex-UMP Bertrand Pancher et qui accueille déjà d'ex-LaREM comme François-Michel Lambert ou Paul Molac, récupère un peu d'oxygène en atteignant les 17 membres. Pour rappel, il en faut 15 pour constituer un groupe à l'Assemblée nationale.

Un "épiphénomène"?

Côté macronie, cette hémorragie qui se poursuit au compte-gouttes - malgré l'arrivée du madré Christophe Castaner à la tête du groupe LaREM - n'angoisse pas outre-mesure les loyalistes. "Simian est un épiphénomène. Il pense avoir l'investiture radicale en négoçiant avec LaREM. C'est ce que vendent Hénart et Pancher", nous glisse un poids lourd de la majorité.

En filigranes, il y a effectivement derrière tout cela un peu de tambouille interne, qui découle des relations compliquées entre LaREM et ses alliés, parmi lesquels le Mouvement radical, dirigé par Laurent Hénart. Un petit parti centriste dont sont membres à la fois Bertrand Pancher et Benoît Simian.

Article original publié sur BFMTV.com